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PSA est malade mais présente ses remèdes pour guérir

Le constructeur a fait une série d'annonces qui engagent son avenir et celui de ses salariés, mercredi 24 octobre. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le président du directoire de PSA Peugeot Citroën visite l'usine de Douvrin (Pas-de-Calais), lundi 8 octobre. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

PSA – L'avenir de PSA Peugeot Citroën repose en partie sur la journée du mercredi 24 octobre. Le constructeur a annoncé successivement un mauvais chiffre d'affaires au troisième trimestre, la confirmation d'un plan de soutien de l'Etat pour sauver sa Banque et, surtout, le rapprochement avec General Motors. 

Le constructeur a également annoncé qu'il ne verserait plus de dividendes ni de stock-options pendant toute la durée de l'aide de l'Etat, à la demande du gouvernement. La réaction a été instantanée en Bourse, où le titre a décroché de 3% à 9h30. 

1Le constructeur est toujours malade

On s'en doutait, ça se confirme. Les ventes de PSA Peugeot Citroën n'ont pas été bonnes au troisième trimestre de 2012, avec un recul de 8,4% sur un an. Conséquence ? "La dette nette du groupe à fin décembre 2012 devrait s'élever à environ 3 milliards d'euros."

Pas de quoi éclaircir l'avenir des salariés du groupe. "Notre plan de restructuration est en cours (de discussion) avec les différents représentants du personnel", a expliqué Jean-Baptiste de Chatillon, le directeur financier de PSA lors d'une conférence téléphonique. Mais en face, l'Etat veut absolument obtenir une réduction du plan de restructuration, qui prévoit 8 000 suppressions de postes.

Seule touche d'espoir, PSA Peugeot Citroën "a réalisé ces dernières années de bonnes performances financières", selon un rapport commandé par des élus de sa filiale Faurecia, qui contestent le plan de restructuration.

2Mais il reçoit le soutien de l'Etat

Mal en point à cause des mauvais chiffres de ventes, la Banque PSA Finance (BPF) doit être financée plus fortement. Le plan de soutien de l'Etat annoncé mardi est officiellement confirmé. Il va garantir les emprunts bancaires de la BPF ou ses émissions d'obligations sur les marchés jusqu'à 7 milliards d'euros sur trois ans. Une façon de rassurer les investisseurs. Le pool bancaire de la Banque PSA Finance est en effet très sollicité par sa maison-mère. Il doit mettre à disposition des liquidités d’un montant de 11,5 milliards d'euros.

En échange, l'Etat avait demandé la présence de deux nouvelles personnalités au conseil de surveillance du groupe français. C'est désormais chose faite, a annoncé mercredi Jean-Baptiste de Chatillon. Il s'agit d'un représentant des salariés et d'un administrateur"indépendant" qui "fasse le lien avec l'Etat".

Autre contrepartie, PSA Peugeot Citroën renonce à verser tout dividende et stock-option aux membres du directoire, pendant la période de la garantie de l'Etat. Quelques minutes plus tôt, Jean-Marc Ayrault en avait fait la demande sur France Inter

3Et mise sur une alliance avec GM pour guérir

PSA et General Motors vont enfin consommer leur alliance stratégique, nouée au printemps. "En conformité avec le Master Agreement signé le 29 février 2012, les partenaires de l'Alliance ont sélectionné quatre projets et confirmé les prochaines étapes vers la création d’une organisation commune des achats", a précisé le communiqué de PSA.

Les deux groupes prévoient "de commercialiser les premiers véhicules issus de ces programmes communs d'ici à la fin de 2016", dont deux monospaces. Ils vont également créer une structure commune pour gérer leurs achats et confirment les objectifs de synergie déjà annoncés, estimés à 2 milliards d'euros.

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