4 500 salariés de Toyota Onnaing, dans le Nord, devaient en théorie reprendre le travail lundi 23 août, mais un sms de la direction a changé la donne en annonçant un décalage de la reprise. Tous les salariés seront placés en chômage partiel à cause du manque de semi-conducteurs, des composants électroniques placés notamment dans les tableaux de bord des voitures. En Asie, des usines sont de nouveau fermées à cause du Covid-19, alors que d'autres n'arrivent plus à suivre la demande. "C'est une vraie inquiétude. Ça veut dire qu'on est arrêté quelques jours, demain ça va être deux semaines mais on peut imaginer que ça peut être un mois", confie Thomas Mercier, représentant CFDT chez Toyota.Un manque à gagner de 90 milliards d'eurosTous les constructeurs sont concernés avec deux semaines de fermeture chez Toyota Onnaing, 5 jours chez Stellantis près de Rennes (Ille-et-Vilaine) et 2,5 jours à Sochaux (Doubs). Dans le monde, près de 4 millions de voitures pourraient ne pas être produites cette année ce qui représenterait 90 milliards d'euros de manque à gagner. Les constructeurs automobiles vont devoir se réorganiser alors que la pénurie touche également les consoles de jeu vidéo et la téléphonie.Nos sources :ToyotaStellantisAlix PartnersMathilde AubryListe non exhaustive