: Vidéo Chez les scouts, il était surnommé "Faon fanfaron" : "Complément d'enquête" revient sur la jeunesse et l'ascension éclair de Carlos Ghosn
Avant de faire le portrait de Carlos Ghosn en jeune ambitieux, cet extrait d'un "Document de Complément" révèle quel était son totem chez les scouts. Rola Tarsissi a retrouvé ses deux anciens chefs de troupe.
A 12 ans, Carlos Ghosn avait déjà un sens inné du challenge, si l'on en croit ceux qui étaient ses chefs de troupe chez les scouts de Notre-Dame de Jamhour. C'est un collège jésuite huppé de Beyrouth, où a été scolarisé l'enfant à la santé fragile après des années heureuses au Brésil à la fin des années 50.
Jean-Claude Codsi et Michel Chkaïbane, ses deux anciens "CT", ont sorti leur album photos pour Rola Tarsissi. Sous le portrait du jeune Carlos sont inscrits ses nom et surnom – comme il est de mise d'en donner chez les scouts. Le sien est amusant : "Faon fanfaron". "Un peu fanfaron", donc, mais "drôle, sympa, participant à tout, sachant partager, se donnant à fond pour un concours de cuisine", insistent les deux ex-scouts.
A 16 ans, Carlos Ghosn part faire ses études en France. Il ressort diplômé de Polytechnique et de l'Ecole des mines. Le jeune crack est embauché comme ingénieur chez Michelin. Il va gravir les échelons à toute vitesse.
Un sens de l'adaptation tous azimuts
A 27 ans, le voilà directeur d'usine. Le journaliste automobile au Parisien Erwan Benezet souligne son "très grand esprit d'adaptation, aussi bien dans les rapports humains, dans les cultures, que dans le milieu professionnel". Le groupe l'envoie aux quatre coins du monde.
A 40 ans, Carlos Ghosn est intronisé numéro deux de Michelin. Mais ça ne lui suffit pas... "Il y a un plafond de verre chez Michelin : c'est que le numéro un, c'est quelqu'un de la famille, rappelle son biographe, Philippe Riès. C'est évident que s'il rentre chez Renault, s'il quitte Michelin, c'est pour devenir numéro un."
Extrait de "L'affaire Carlos Ghosn", un "Document de Complément" à voir le 17 janvier 2019.
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