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Affaire Carlos Ghosn : la justice française délivre un mandat d'arrêt international contre l'ancien PDG de Renault

L'ancien patron de Renault et Nissan vit à Beyrouth depuis sa fuite rocambolesque du Japon, fin 2019.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Carlos Ghosn s'exprime lors d'une conférence de presse de lancement d'une initiative de soutien à l'économie libanaise, le 29 septembre 2020, à Jounieh (Liban). (ANWAR AMRO / AFP)

Plus de deux ans après sa fuite du Japon, Carlos Ghosn va-t-il être rattrapé par la justice française ? Le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine) a annoncé, vendredi 22 avril, avoir émis un mandat d'arrêt international à l'encontre de l'ancien PDG de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, qui a trouvé refuge au Liban, fin 2019, après avoir échappé à un procès pour malversations financières qui l'attendait à Tokyo.

Cette procédure survient dans le cadre d'une enquête notamment pour abus de biens sociaux et blanchiment. Les enquêteurs français s'intéressent à près de 15 millions d'euros de paiements considérés comme suspects entre l'alliance alors dirigée par le Franco-Libano-Brésilien et un distributeur du constructeur automobile français à Oman, Suhail Bahwan Automobiles (SBA).

Le juge d'instruction de Nanterre en charge de l'enquête a délivré cinq mandats d'arrêt internationaux au total. Ils visent, outre Carlos Ghosn, "les propriétaires actuels ou ex-dirigeants de la société omanaise SBA", a précisé le parquet. Si le mandat d'arrêt est exécuté, Carlos Ghosn sera directement présenté à un juge d'instruction de Nanterre qui lui notifiera sa mise en examen.

Un mandat "très surprenant", selon la défense

"Ce mandat est très surprenant car le juge d'instruction et le procureur de Nanterre savent parfaitement que Carlos Ghosn, qui a toujours coopéré avec la justice, fait l'objet d'une interdiction judiciaire de quitter le territoire libanais", a réagi l'un des avocats de Carlos Ghosn, Jean Tamalet. Déjà visé par un mandat d'arrêt d'Interpol, l'ancien homme d'affaires de 68 ans est en effet contraint de rester au Liban.

Lors de leurs investigations, les magistrats de Nanterre se sont déjà déplacés deux fois à Beyrouth. En février dernier, ils y ont auditionné deux témoins. Au mois de juin précédent, ils avaient procédé, avec des magistrats de Paris, à l'audition libre de Carlos Ghosn pendant cinq jours.

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