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Automobile: la Commission européenne accepte le plan français

Annoncé le 9 février, ce plan prévoit d'accorder 7,8 milliards d'euros d'aides à ce secteur dont 6 milliards de prêts à taux préférentiels pour les constructeurs français Renault et PSA Peugeot Citroën. Mais ces aides avaient été jugées "protectionnistes". Bruxelles a tout de même donné son feu vert en indiquant avoir reçu des "garanties".
Article rédigé par franceinfo
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Dans un communiqué publié hier après-midi, la commissaire européenne à la Concurrence, Neelie Kroes, s'est ainsi dite “"satisfaite des garanties présentées par les autorités françaises sur l'absence
de caractère protectionniste du plan d'aide au secteur automobile...Il était important que la Commission lève toute ambiguïté", car "l'Europe
ne peut se permettre un retour au protectionnisme et ses conséquences négatives sur l'emploi au niveau européen...”

Le président Nicolas Sarkozy avait indiqué que pour bénéficier des aides gouvernementales, les constructeurs devraient s'engager à maintenir leurs usines en France et à ne pas délocaliser “en Tchéquie ou ailleurs”. Des propos très critiqués en Tchéquie. Le Premier ministre libéral tchèque Mirek Topolanek, avait jugé “inacceptables” ces mesures “protectionnistes” françaises. Et il avait recueilli
l'appui de nombreux pays de l'UE face à la France.
Après des jours de discussions tendues avec la Commission, “les autorités
françaises se sont engagées à ne pas mettre en œuvre de mesures d'aide au
secteur automobile qui contreviendraient aux principes du marché intérieur” , a indiqué la Commission.
La France s'est notamment engagée à ce que “les conventions de prêt avec les
constructeurs automobiles ne contiennent aucune condition relevant de la
localisation de leurs activités ou de l'approvisionnement en priorité auprès de
fournisseurs installés en France”, a précisé l'exécutif européen.

Paris a-t-il pour autant renoncé à obtenir un engagement “moral”des
constructeurs à maintenir leurs usines en France? Cela reste à confirmer. Mais ce feu vert va apaiser un climat qui se tendait. Selon l'AFP, certains à Paris avaient averti qu'à défaut de feu vert, Nicolas
Sarkozy pourrait “taper du poing sur la table”.

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