Ascometal : le tribunal de commerce fait le choix français
La lutte franco-brésilienne pour reprendre Ascométal a tourné jeudi en faveur de l’offre française, emmenée par l’industriel Guy Dollé, ancien directeur général d’Arcelor. Son principal concurrent, le groupe brésilien Gerdau, a été écarté, ainsi que deux autres prétendants, des fonds américains.
L'offre française prévoit le maintien de tous les sites et de 1.820 emplois, soit l'essentiel des effectifs.
Une surenchère des propositions
Pendant des semaines, les deux principaux candidats à la reprise du groupe sidérurgique ont livré bataille et étoffé leurs offres jusqu’à l’examen des dossiers par la justice. Ascométal est en redressement judiciaire depuis le mois de mars.
Le groupe brésilien Gerdau avançait 390 millions d’euros de financement, le maintien de 1.586 emplois et l’embauche de 166 salariés. Il s’engageait aussi maintenir les sites pendant sept ans, sauf celui du Cheylas en Isère.
L’offre française, présentée par l’ex-dirigeant d’Arcelor et l’énarque Franck Supplisson a déposé son dossier en prévoyant le maintien de tous les sites et de 1.820 postes, soit la quasi-totalité des emplois. Les repreneurs assurent avoir obtenu le feu vert de l’Etat de 35 millions d’euros, par le biais du Fonds de développement économique et social (FDES). Les repreneurs ont ainsi résumé leur satisfaction :
"Le tribunal a fait le choix de l'offre la mieux disante industriellement, socialement et financièrement."
Le dossier préféré de la CGT
La CGT avait clairement désigné l’offre française comme étant sa préférée :
"On ne peut pas cautionner qu’un projet qui supprime 300 emplois soit privilégié au détriment d’un autre qui maintient 97% des emplois."
Ascométal est une ancienne filiale d’Usinor. Le groupe, avec six sites, est spécialisé dans les aciers pour l’automobile et le secteur pétrolier.
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