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Areva : Anne Lauvergeon répond à la Cour des comptes

L’ancienne patronne d’Areva est mise en cause par la Cour des comptes, notamment concernant le rachat d’une société minière canadienne. Ce mercredi, Anne Lauvergeon a regretté que les critiques se concentrent sur sa personne.
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Anne Lauvergeon a dirigé Areva de 2001 à 2011 © Maxppp)

Anne Lauvergeon se défend. Mi-mai, un pré-rapport de la Cour des comptes fustigeait la façon dont elle avait géré le groupe Areva, spécialiste du nucléaire, entre 2006 et 2011. Ce mercredi, elle a donné une conférence de presse pour s’expliquer. 

Devant la presse, Anne Lauvergeon a pointé du doigt le fait que le pré-rapport se concentrait sur sa personnalité. "A trois reprises il y a le mot ‘forte personnalité de la présidente’, et c’est vrai que développer ce groupe et devenir leader mondial du nucléaire nécessite de ne pas être une petite pâquerette ", a-t-elle expliqué. "En même temps ", nuance l’ex-présidente, "c’est faire fi de la réalité et de la collégialité d’Areva ". Elle l’affirme : "Chez Areva, c’est une forte équipe ", sous-entendu, un groupe où elle ne prenait pas seule les décisions.

Pas d'impact financier

Dans son rapport, la Cour s’est intéressée au rachat de la société minière canadienne Uramin. L’opération avait coûté presque deux milliards d’euros et avait viré au fiasco financier. Le patron actuel d'Areva, Luc Oursel, a souligné : "La Cour des comptes fait son travail. Elle a produit un pré-rapport, nous n'en partageons pas complètement les observations et nous avons donc fait valoir sur un certain nombre de sujets notre point de vue. Nous attendons maintenant le rapport final de la Cour des comptes ".

Selon Areva, qui dit avoir tourné la page, l'acquisition d'Uranim n'aura pas d'impact financier. "Toutes les conséquences économiques aujourd'hui d'Uramin sont totalement intégrées dans les comptes d'Areva. Il n'y a pas de nouvel impact à attendre ", a assuré Luc Oursel. Uranim a été rachetée à prix d'or 1,8 milliards d'euros en 2007, mais sa valeur comptable a été divisée par cinq. Areva a alors dû inscrire d'importantes provisons dans ses comptes (1,9 milliards d'euros). "Les provisions correspondant à la dépréciation de cet actif ont été faites et donc il n'y a plus de conséquence supplémentaire à attendre sur Uramin ", affirme Luc Oursel.

 

Chez Areva, c’est une "forte équipe" (Anne Lauvergeon, ex-patronne)

 

 

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