Après une année 2008 noire, les Bourses mondiales ont connu en 2009 un rebond spectaculaire
Francfort a gagné 23%, Paris 22,32% et Londres 22,07%. Le Dow Jones, l'indice vedette de la Bourse de New York, a pris plus de 18%.
En Chine, le rebond de la Bourse a été encore plus spectaculaire. Shanghai a repris 80% en un an, Hong Kong 52%. A Tokyo, l'indice vedette Nikkei a bondi de 19,04% en 2009.
L'année a été marquée par les extrêmes. Aux Etats-Unis, le pessimisme exacerbé des trois premiers mois de l'année avait précipité les indices à leurs plus bas niveaux depuis le printemps 1997 pour le Dow Jones et l'automne 1996 pour l'indice élargi Standard and Poor's 500.
"Les marchés ont été sauvés d'une dépression profonde par l'intervention massive des gouvernements et des banques centrales, qui ont injecté des liquidités dans le système financier en agonie", rappelle un analyste. "Ce qui a disparu, c'est la peur de l'effondrement du système financier", explique un autre qui note que les investisseurs misent toujours sur les obligations par aversion du risque.
Les places financières ont amorcé une remontée inattendue, grâce aux premiers résultats probants des plans de relance mis en place par les gouvernements et des performances encourageantes des entreprises. Mais l'éventualité d'une faillite de l'émirat de Dubaï fin novembre a de nouveau semé, pendant quelques jours, la panique.
Face à cette embellie boursière, la plupart des économies mondiales sont restées ternes. Hormis les pays émergents tels l'Inde, le Brésil ou la Chine, la croissance a été généralement négative. Le chômage a explosé: aux Etats-Unis il a atteint le taux historique de 10%, et en Espagne 18%.
2010 s'annonce comme une année test pour les Bourses. "Les gains des marchés actions seront moins importants qu'en 2009", avertissent Larry Hatheway et Kenny Liew, analystes à la banque suisse UBS. Ce pronostic prudent résulte, selon eux, des incertitudes entourant l'environnement économique: le rapport dollar-euro, un possible renchérissement des matières premières, les interrogations sur les taux d'intérêt et la question épineuse de l'explosion des déficits aux Etats-Unis et en Europe.
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