Après un an de crise des subprimes, l'étau se desserre
C'est mauvais. Mais ça l'est moins que prévu. Et après un an de tempête sur la finance planétaire, un tel constat suffit à redonner du rose aux joues d'un banquier.
_ Ce matin, c'était au tour de la BNP Paribas de publier ses résultats pour le second trimestre 2008. Et - divine surprise pour les analystes - son bénéfice recule moins que prévu. Certes, par rapport à l'an dernier, le bénéfice net du groupe a dégringolé de 34%. La crise du marché du crédit immobilier américain - les désormais fameuses subprimes - est passée par là. Mais alors que les devins de la finance s'attendaient à trouver la somme de d'1,45 milliards d'euros sur la dernière ligne du tableau des comptes, c'est en fait 1,5 milliards d'euros qui y sont inscrits.
Si bien que la BNP est l'une des banques françaises qui se sort le mieux de la crise financière, grâce à la banque de détail, qui résiste bien à la crise. Surtout, la banque a su rester à l'écart des produits les plus “toxiques” des subprimes. Résultat, la chute du domino financier mondial n'aura coûté “que” 2,4 milliards d'euros à BNP Paribas en un an.
La Société Générale qui présentait hier son bilan pour le second trimestre, s'en sort moins bien. Mais elle aussi parvient tout de même à résister.
Au total, la crise des subprimes aura coûté 16 milliards d'euros aux banques françaises. Un impact qualifié de limité.
Grégoire Lecalot, avec agences
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