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Alcatel-Lucent renoue avec les bénéfices

L'équipementier en télécoms a affiché au 2e trimestre un résultat net de 14 millions ¿, pour la 1e fois depuis 2006
Article rédigé par France2.fr
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Logo du groupe Alcatel-Lucent (© AFP PHOTO ERIC PIERMONT)

L'équipementier en télécoms a affiché au 2e trimestre un résultat net de 14 millions ¿, pour la 1e fois depuis 2006L'équipementier en télécoms a affiché au 2e trimestre un résultat net de 14 millions ¿, pour la 1e fois depuis 2006

Un an plus tôt, il affichait une perte nette de 1,1 milliard.

Ce résultat est le bienvenu pour ce groupe engagé dans un plan de restructurations et de suppressions d'emplois. Alcatel-Lucent est né en décembre 2006 de la fusion entre le français Alcatel et
l'américain Lucent. Une fusion houleuse qui a déjà coûté 18.500 suppressions de postes.

Le résultat est lié à des éléments exceptionnels, en particulier aux gains réalisés sur la vente à Dassault Aviation de sa participation de 20,8 % dans Thalès. Il est meilleur qu'attendu: les analystes tablaient sur une perte de 343 millions d'euros. Il les laisse d'ailleurs de marbre: "pour moi, cela ne veut rien dire", explique Alexandre Peterc, d'Exane BNP Paribas.

Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, a multiplié les déclarations cette semaine, s'interrogeant sur la stratégie de la direction.

Symbole


Après neuf trimestres consécutifs de pertes, ce premier bénéfice de l'histoire d'Alcatel-Lucent est néanmoins symbolique. A la tête de l'équipementier depuis septembre 2008, le directeur général Ben Verwaayen a engagé un vaste "plan d'économies".

Après la suppression de 1000 emplois de cadres dans le monde et d'environ 5000 sous-traitants annoncées en décembre, le groupe a présenté la semaine dernière un programme de 850 suppressions de postes en France et l'externalisation de 150 postes de recherche. 153 emplois vont également disparaître en Belgique. Au total, depuis la fusion, ce sont quelque 18.500 suppressions de postes qui ont été engagées.

L'objectif de Ben Verwaayen est de renouer avec la rentabilité. Le groupe n'en a pas moins encore accusé au deuxième trimestre une perte d'exploitation de 62 millions d'euros, après -254 millions sur les trois premiers mois de l'année.

Le directeur général a précisé qu'au 30 juin, "35 % de son plan annualisé de réduction des coûts (pour 2009) avait été réalisé".
Interrogé sur d'éventuelles nouvelles suppressions d'emplois, il a déclaré que "la plupart d'entre elles avaient été annoncées", en soulignant qu'"elles étaient inévitables". "Je ne m'attends pas à ce qu'il y en ait beaucoup d'autres", a-t-il précisé.

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