60% des Français passeront leurs vacances en France, selon le baromètre Ipsos-Europe Assistance
Ce chiffre traduit une hausse de 6 points des intentions des Français en matière de vacances estivales.
Les effets de la crise continuent cependant à se faire sentir sur les intentions de départ des Européens, qui ne retrouvent pas les niveaux de 2008.
Comme en 2009, 64% d'entre eux déclarent qu'ils partiront cet été (68% pour les Français) alors qu'ils étaient 67% deux ans auparavant. Les intentions de départs « multiples » pâtissent particulièrement du mauvais contexte socio-économique : ainsi les Français et les Britanniques sont respectivement 19% et 34% à vouloir partir plusieurs fois cet été, alors qu'ils étaient 32% et 42% il y a deux ans, note l'"Echo touristique".
L'Europe, qui recueille 80% des intentions de départ (+2 points), constituera encore, à l'été 2010, la destination de prédilection des Européens avec toujours une préférence pour les pays méditerranéens : l'Italie (19%, -2 points), l'Espagne (16%, -1 point) et la France (16%, stable). 48% des Européens (+2 points) déclarent qu'ils resteront dans leur propre pays. C'est le cas notamment en France, où 60% des Français (+6 points) passeront leurs vacances dans l'hexagone. Côté budget, avec une moyenne de 2083 €, il progresse à nouveau dans la majorité des pays (+ 123 euros en France) et pèse moins sur le choix des destinations.
En France
L'an dernier, les arrivées de touristes étrangers en France ont accusé un repli de 6% (-17,3% pour les Britanniques) contre une baisse de 3,2% du nombre de touriste français. Globalement, la fréquentation s'annonce stable ou en légère progression par rapport à une année 2009 marquée par la crise et sauvée par le tourisme hexagonal, selon l'AFP.
L'an dernier, les arrivées de touristes étrangers en France ont accusé un repli de 6% (-17,3% pour les Britanniques) contre une baisse de 3,2% du nombre de touriste français.
la mer attire toujours autant: 37% des Français y partiront cet été, selon un autre sondage TNS Sofres. Destination phare, la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur évoque de "bonnes perspectives" pour cet été, la Chambre de commerce et d'industrie de Nice pronostiquant même "un été meilleur qu'en 2009". La Corse espère battre son record de l'an passé (3,2 millions de séjours, +6% par rapport à 2008) tout comme le Languedoc-Roussillon (103 millions de nuitées).
Dans le Nord en revanche, le moral est en berne. De la Côte d'Opale à la baie de Somme, la tendance est à "une réduction des dépenses et des séjours plus courts".
En Bretagne, la moitié des professionnels consultés se disent satisfaits des perspectives pour l'été, malgré des réservations poussives la première quinzaine de juillet. L'Aquitaine attend, comme l'an dernier, moins d'étrangers mais plus de Français.
En dépit des ravages de la tempête Xynthia, le Comité de tourisme de Vendée parle de perspectives "stables ou en augmentation". En Charente-Maritime, après une avant-saison "maussade", l'été se "présente bien". Les Britanniques qui avaient fait défaut l'an dernier ne sont pas encore de retour dans le Limousin.
En Normandie, les espoirs se portent sur l'ouverture d'une ligne aérienne entre Deauville et London-City pour enrayer la chute de 41,7% du nombre de nuitées des Britanniques depuis 2003.
De Nice à Paris, la baisse de l'euro face au dollar est applaudie. "Ca va stimuler la reprise" du tourisme nord-américain, explique le comité régional du Tourisme Riviera-Cote d'Azur. "Une partie importante" des touristes étrangers à Paris utilise le dollar, rappelle le directeur général de l'Office de Tourisme de la capitale, Paul Roll, citant "Américains, Japonais, Russes, Brésiliens ou Chinois".
La montagne devrait connaître une belle saison avec des taux de réservation dans les résidences de tourisme en hausse de 4% en Savoie et Haute Savoie.
Le camping, toujours dans l'air du temps, restera une valeur sûre. La Fédération de l'hôtellerie de plein air table sur une hausse de 4 à 5% de la fréquentation. Aux Gîtes de France, l'optimisme est plus mesuré avec des réservations en hausse d'environ 1%, soit moins qu'en 2009 (+2%). Mais celles de dernière minute devraient assurer le remplissage. "Il faut rester serein, de plus en plus de personnes réservent très tard, voire même le vendredi pour le samedi", note Jean-Louis Dubrule, de Belambra (ex-VVF Vacances), numéro un des clubs de vacances en France, qui annonce une progression de 4% de son chiffre d'affaires à fin mai.
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