6.000 à 7.000 départs en France chez Peugeot-Citroën
L'annonce peut paraître surprenante. Lundi, la main sur le cœur, le groupe PSA Peugeot Citroën, tout comme son compatriote Renault, s'engageait à ne pas délocaliser et à garder l'emploi en France. Traduction : ne pas licencier ni fermer de site, en échange d'un prêt d'Etat de trois milliards d'euros à taux préférentiel.
_ Mais cet après-midi, il révèle qu'il compte sur deux fois plus de départs volontaires que prévu en France en 2009.
Explication : confronté à de mauvais résultats, le groupe a ouvert un guichet de départs volontaires fin 2008. Normalement, ce plan prévoyait le départ de 3.500 personnes sur six mois. Mais ce plan “marche bien” et “devrait atteindre les objectifs fixés”, explique le DRH du groupe, Jean-Luc Vergne : il atteindrait 550 adhésions et entre 1.000 et 1.100 dossiers qui vont être concrétisés dans les prochaines semaines.
Du coup, il prévoit “de le proroger”. Et de le mondialiser. PSA Peugeot Citroën a en effet annoncé ce matin un plan de départs volontaires de 11.000 personnes sur l'ensemble de ses sites (Royaume Uni, l'Espagne et les filiales commerciales). En fait, le groupe espère que 6.000 à 7.000 départs sur ce plan concerneront la France.
Ces départs se répartiront entre départs volontaires et départs naturels en retraite, a précise Jean-Luc Vergne, en marge de la présentation des résultats annuels du groupe.
A ce plan interne à PSA Peugeot Citroën s'ajoute un autre plan , chez l'équipementier Faurecia, filiale du groupe, qui a annoncé de son côté un plan de départs concernant 1.215 emplois en France entre 2009 et 2011.
PSA employait 207.850 personnes dans le monde fin 2007, dont 113.710 en France.
Grégoire Lecalot, avec agences
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