: Vidéo Center Parcs, un nouveau service public… selon J.-P. Raffarin

L'inauguration du Center Parcs du Bois aux Daims, dans la Vienne, en 2015 ? Le moment pour Gérard Brémond, le patron du groupe Pierre & Vacances-Center Parcs, de savourer une bonne affaire. Sur les 300 millions de coût total du parc de loisirs, il n'en a déboursé que 32. L'Etat, la région Poitou et le département de la Vienne ont supporté la moitié des dépenses : 138 millions ; plus que les 130 acquittés par des banques et assurances. Sur la promesse du tout-emploi, PVCP se lie à l'Etat pour des décennies. "Ensemble, vraiment", comme le promet son slogan…

Cette inauguration a en tout cas fait un autre heureux, le sénateur LR de la Vienne. "Le meilleur moment de ma vie de sénateur", selon Jean-Pierre Raffarin, et l'occasion de "raffarinades" en série, à retrouver dans cet extrait de "Complément d'enquête" sur la saga Pierre & Vacances.

De la fonction publique de l'Aqua Mundo

"Il faisait beau, la température était douce, le Poitou était magnifique, les dieux nous renvoyaient une très belle image de nous-mêmes…" Et puis le projet ne promet-il pas 1 000 emplois ? "C'est une sorte de proposition de partage de bonheur, s'enthousiasme-t-il, fidèle à sa "positive attitude". Faire 1 000 emplois avec du bonheur, c'est quand même rare dans la vie !"

Le Center Parcs comprenant un parc aquatique, le contribuable s'est donc payé un Aqua Mundo… à charge pour lui de l'entretenir. Or ces infrastructures coûtent très cher. Jean-Pierre Raffarin ne craint-il pas de devoir remettre au pot ? "Quand on construit un collège, il faut naturellement rénover les équipements..." Et ne venez pas lui dire que ce n'est pas comparable : "Quand vous voyez le nombre d'enfants dans l'Aqua Mundo, vous vous dites, quand même, qu'il y a une fonction publique ici !"

Extrait de "Pierre & Vacances, la saga", un document de "Complément d'enquête".