Une ado canadienne découvre une substance antivieillissement
Agée de 16 ans, cette lycéenne de l'Ontario a remporté mardi un concours de biotechnologie. Elle a créé une substance révolutionnaire, à partir de fibres de bois.
Rajeunir avec de la fibre de bois. Une Canadienne âgée de 16 ans a découvert une substance antioxydante pouvant freiner le vieillissement, composée de nanoparticules présentes dans ce matériau, ont annoncé mardi 8 mai les organisateurs d'un concours de biotechnologie qu'elle a remporté.
Janelle Tam, lycéenne de Waterloo, en Ontario, a reçu le premier prix, accompagné d'un chèque de 5 000 dollars, de l'édition 2012 du Sanofi BioGENEius Challenge, dont le jury est composé de chercheurs éminents venant du Conseil national de recherches Canada.
Plus efficace que les vitamines C ou E
La substance qu'elle a créée pourrait être utilisée un jour pour améliorer la santé et freiner le vieillissement, car elle neutralise nombre de radicaux libres nuisibles trouvés dans le corps humain. La particule appelée NCC (nano-cellulose cristalline) est présente dans les arbres. Janelle Tam a été la première à montrer qu'elle est un antioxydant puissant, potentiellement supérieur aux vitamines C ou E, car elle est plus stable et son action dure plus longtemps.
La jeune fille a réussi à la "coupler" chimiquement avec des nanoparticules de carbone, les buckminsterfullerènes, ressemblant par leur forme au ballon de football, ce qui leur vaut le surnom de "footballènes". Le "couple" agit "comme un aspirateur", neutralisant les radicaux libres.
Un marché potentiel de 250 millions de dollars
La NCC, dont la taille se mesure en millièmes de cheveu humain, est non-toxique, stable, soluble dans l'eau et renouvelable, puisqu'elle vient des arbres, a indiqué la jeune chercheuse. Ses utilisations potentielles sont virtuellement illimitées, selon elle, car la NCC est plus forte que l'acier mais souple, durable et ultra-légère.
Un institut national de recherche sur les forêts, FPInnovations, prédit que son marché pourra valoir jusqu'à 250 millions de dollars (193 millions d'euros) dans la décennie à venir. La première usine de démonstration de NCC a ouvert ses portes en janvier dernier sur le site de l'usine de pâtes et papiers de Domtar, à Windsor, au Québec.
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