Cet article date de plus de dix ans.

Un dinosaure chinois accrédite l'idée que le vol est plus ancien que les oiseaux

Une nouvelle espèce de dinosaure entièrement couvert de plumes et à la queue d'une longueur exceptionnelle a été découverte en Chine.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une image du Muséum d'histoire naturelle de Los Angeles publiée le 11 juillet 2014 montre le dinosaure à plumes Changyuraptor Yangi. (S. ABRAMOWICZ / DINOSAUR INSTITUTE / NHM / AFP)

Le vol existait-il avant l'apparition des oiseaux sur terre ? Une étude publiée mardi 15 juillet renforce cette théorie. Elle relate la découverte en Chine d'une nouvelle espèce de dinosaure, entièrement couverte de plumes et à la queue d'une longueur exceptionnelle. 

Vieux de 125 millions d'années, le reptile a été baptisé Changyuraptor yangi et appartient au groupe des "microraptoriens". Ces dinosaures de petite taille aux pattes et à la queue emplumées leur donnaient vraisemblablement l'allure de gros poulets dotés de dents. Malgré la présence de ces plumes et leur anatomie rappelant celle des oiseaux, la capacité des microraptoriens à planer ou à voler continue à provoquer de vifs débats entre spécialistes.

Une immense queue

Exhumé d'un fabuleux gisement fossile dans la province de Liaoning (nord-est de la Chine), Changyuraptor yangi mesurait environ 1,30 m de la pointe du nez au bout de la queue. Des analyses de la structure osseuse du fossile ont montré qu'il devait peser environ 4,5 kg, ce qui en fait le plus gros de tous les dinosaures "à quatre ailes" connus. Un surnom donné à cette famille de dinosaures en raison de la présence de plumes sur leurs quatre pattes qui a amené de nombreux chercheurs à la conclusion qu'ils étaient capables de voler, même maladroitement, pour capturer leurs proies.

"De nombreuses autres caractéristiques longtemps associées avec les oiseaux ont en réalité évolué chez les dinosaures bien avant que les oiseaux n'entrent en scène", affirme Alan Turner, spécialiste en anatomie à l'université Stony Brook de New York, co-auteur de l'étude publiée par la revue Nature Communications. "Ça inclut par exemple les os creux, la nidification, les plumes... et peut-être bien le vol", détaille-t-il.

Le bond en avant du Changyuraptor

"Ce nouveau fossile illustre le fait que chez les dinosaures, le vol n'était pas limité aux très petits animaux", analyse Luis Chiappe, paléontologue au Muséum d'histoire naturelle de Los Angeles, qui a participé à l'identification de ce spécimen. "Il faudra beaucoup d'autres éléments pour saisir toutes les nuances du vol chez les dinosaures, mais le Changyuraptor nous fait faire en grand bond en avant", se réjouit-il.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.