Troisième jour de grève à Regional, filiale d'Air France
FRANCE - Un vol sur trois a été annulé dimanche.
Un tiers des vols de Regional, filiale d'Air France, ont été annulés dimanche 22 juillet. Il s'agit du troisième jour d'une grève lancée par plusieurs syndicats vendredi. Ils redoutent les effets sur l'emploi d'un plan de redressement engagé par le groupe.
Regional relie les principales capitales régionales européennes. Elle dessert ainsi 20 villes françaises et 25 villes européennes, en plus de 300 vols chaque jour.
Quels sont les vols annulés ?
"Comme [samedi], Regional assure pour ce dimanche deux tiers des quelque 200 vols prévus", a indiqué un porte-parole de la direction.
Au départ de Roissy, 15 vols ont été annulés et la situation est "relativement calme" selon une source aéroportuaire. A Strasbourg-Entzheim, 11 rotations ont été annulées vers l'Europe (Amsterdam, Rome) et vers d'autres aéroports français (Bordeaux, Calvi, Marseille, Lille). En revanche, à Metz-Nancy-Lorraine, les vols pour Lyon et Nice restent prévus "pour l'instant". A Bâle-Mulhouse, une rotation vers Paris-Charles-de-Gaulle a été annulée.
Lundi, dernier jour du mouvement de grève, un tiers des vols devraient également être annulés sur les 250 prévus. Les passagers peuvent s'informer sur le site internet d'Air France, rubrique "Actualité des vols", et sont prévenus par e-mail ou SMS, a précisé la direction.
Pourquoi cette grève ?
Les syndicats de Regional redoutent le plan de redressement engagé par Air France-KLM. Baptisé "Transform 2015", il prévoit de réorganiser le court et moyen-courrier en trois pôles, dont celui constitué des filiales Britair, Regional et Airliner.
Les syndicats craignent pour le périmètre et le volume de leurs activités, et pour leurs emplois. Ils réclament "le maintien dans le Groupe Air France du pôle Régional Air France".
Pas de plan B, répond le PDG d'Air France
Dans une interview au Journal du Dimanche, le PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac, affirme qu'il n'y a "pas de plan B" pour le redressement de la compagnie. "Notre déroulons notre plan de transformation comme prévu", souligne-t-il. Il s'agit notamment de "remettre nos filiales régionales sur une trajectoire de croissance et éviter les départs contraints", ajoute-t-il,
Au cours de l'entretien, Alexandre de Juniac ne se prononce pas sur d'éventuelles suppressions d'emplois. Il indique simplement que le plan "Transform 2015" prévoit "20% de gains de productivité et 2 milliards d'euros d'économies".
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