Aucune nouvelle réintroduction d'ours n'est prévue dans les Pyrénées, annonce le gouvernement
Selon les ministères de la Transition écologique et de l'Agriculture, il s'agit de "mieux concilier l'activité pastorale en montagne avec la présence de l'ours".
Les éleveurs ont été entendus. Le gouvernement "n'engagera pas de nouvelles réintroductions d'ours" dans les Pyrénées, sauf si des ours sont tués par des hommes, ont annoncé jeudi 6 juin les ministères de la Transition écologique et de l'Agriculture.
Face à la levée de boucliers liée notamment à l'introduction de deux femelles slovènes en 2018, le gouvernement a adopté une nouvelle feuille de route pour "mieux concilier l'activité pastorale en montagne avec la présence de l'ours". "L'Etat affirme que, dans les conditions actuelles de la dynamique de population, il n'engagera pas de nouvelles réintroductions d'ours, sauf en cas de mortalité, notamment liée à une cause anthropique" (due à une activité humaine), précise le communiqué des ministères.
"Une meilleure information des éleveurs"
Cette feuille de route devait être présentée aux parties prenantes jeudi après-midi à Toulouse par le préfet d'Occitanie, malgré le boycott de plusieurs d'entre elles, dans les deux camps. Alors que la transhumance des brebis a commencé, le texte prévoit "une meilleure information des éleveurs sur la localisation des ours et le développement des moyens de communication dans les estives".
Un "dispositif d'effarouchement graduel" sera également mis en place "pour les estives qui font l'objet d'une prédation" d'ours malgré des mesures de protection des troupeaux. Ce point, notamment, a poussé la quinzaine d'associations de la Coordination associative Pyrénées pour l'ours (Cap Ours), qui défendent la présence du plantigrade dans le massif, à boycotter la réunion de jeudi.
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