C'est un phénomène récurrent à l'approche des fêtes de Noël : les cambriolages et braquages des produits de luxe dans les entrepôts et lors du transport de ces marchandises.
1h du matin sur le port du Havre : les chauffeurs dorment. Les gendarmes, eux, ouvrent l'oeil. Un routier vient de leur signaler des allées et venues suspectes. À pied, ils vérifient les camions un par un, regardent si des portes arrières ont été forcées, si des bâches ont été déchirées. Des voleurs souvent très organisés. Ils savent qui transporte quoi, et attaquent des véhicules bien précis. Dans ce camion blanc qui ralentit au rond-point, deux hommes vont tenter un braquage. Leur cible ? L'autre camion, le bleu, juste derrière, qui réussit in extremis à se dégager.
"Est-ce que je fais comme si j'avais rien vu ?"
François Frezal, ex-chauffeur routier, garde de mauvais souvenirs des périodes de Noël : son camion a été pris pour cible à plusieurs reprises : "Une fois, je dormais dans mon camion, et j'ai senti qu'il bougeait", témoigne-t-il. "Dans le rétroviseur, j'ai vu que j'avais une voiture à l'arrière du camion et les pompes de la semi-remorque ouvertes. Je me suis dit qu'est-ce que je fais ? Est-ce que je fais comme si je n'avais rien vu ? J'ai démarré mon camion, j'ai reculé fortement sur la voiture qui était derrière moi, et j'ai mis la marche avant, je suis parti, je me suis échappé".
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