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"Les places sont très chères" : le Salon du jouet de Nuremberg, véritable enjeu pour les fabricants français

Le Salon du jouet se tient de mercredi à dimanche à Nuremberg (Allemagne) dans le nord de la Bavière. L'occasion pour les fabricants français d'explorer de nouveaux marchés et de se développer à l'international.

Article rédigé par Sophie Auvigne
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Un jeune garçon joue avec un tracteur et sa remorque sur un stand du Salon du jouet de Nuremberg (Allemagne), le 30 janvier 2018. (CHRISTOF STACHE / AFP)

La hotte du père Noël se remplirait donc en Allemagne, à Nuremberg. Dans la ville située dans le nord de la Bavière, se tient du mercredi 31 janvier au dimanche 4 février, le Salon du jouet. Les professionnels du secteur ont l'embarras du choix avec près d'un million de jouets exposés dont 100 000 nouveautés cette année, et 2 850 exposants issus de plus de 60 pays.

Même si 8 jouets sur 10 viennent d'Asie et principalement de Chine, les fabricants français tentent de se faire une petite place, mais ce n'est pas simple. "Les places sont très chères et nous sommes en bagarre constante pour essayer d'obtenir des vrais mètres carrés représentatifs de la France", révèle Serge Jacquemier, président de l'Association des créateurs-fabricants de jouets français.

Ne pas être présent dans le plus grand Salon mondial du jouet, c’est quand même un handicap

Serge Jacquemier
président de l'Association des créateurs-fabricants de jouets français

à franceinfo

Serge Jacquemier souhaiterait mettre en avant "nos jeunes entreprises ou du moins des entreprises de tailles petites ou moyenne", car cela a un impact sur leurs ventes. Par exemple, "Jouécabois Mécabois, qui est une petite entreprise de Bretagne, a participé pour la première fois à ce salon l'an dernier. Depuis, elle a commencé à vendre à l’export", rapporte celui qui est aussi à la tête de l'entreprise Vulli, propriétaire de Sophie la girafe.

Ce n'est pas le seul exemple, "sur l’ensemble de nos sociétés présentes, on a acquis 32 nouveaux clients hors de France. Pour nous c’était un succès", se félicite Serge Jacquemier. C'est une bonne nouvelle pour les entreprises françaises, car pour la première fois depuis 2012, les ventes de jouets ont reculé en France de 0,8%.

L'alliance du livre avec les jouets

Au menu, il y a des jouets technologiques, des robots, de la réalité augmentée, mais aussi des livres. Ces derniers sont des compléments naturels des jeux, surtout lorsqu’ils permettent, comme Harry Potter, de vendre beaucoup plus de jouets sous licence. L'arrivée du commerce en ligne a été un coup dur pour le monde des librairies.

"Pour survivre, pour créer des nouvelles bases pour ces activités, il faut absolument que les libraires s’allient avec d’autres. L'assortiment idéal, c’est le jouet", explique Ernst Kick, le PDG du Salon de Nuremberg. La création d'un nouveau stand en 2017, dédié aux livres, va dans ce sens et cela marche. "En 2017, nous avions 800 libraires. Nous pensons qu’en 2018, nous serons probablement plus de 1 000", apprécie Ernst Kick.

Reportage de Sophie Auvigne au Salon du jouet de Nuremberg (Allemagne)

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