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Les manchots de Terre-Adélie sont des dépravés

ANTARCTIQUE - Pour l'explorateur britannique George Murray Levick, qui a failli mourir de froid et de faim lors d'une expédition désastreuse au Pôle Sud au début du 20e siècle, le pire a été la perversité sexuelle des manchots de Terre Adélie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un manchot photographié aux îles Malouines. (ANDY ROUSE / REX FEATUR / SIPA)

Choquants les manchots. Pour l'explorateur britannique George Murray Levick, qui a failli mourir de froid et de faim lors d'une expédition désastreuse au Pôle Sud au début du 20e siècle, le pire a été la perversité sexuelle des manchots de Terre Adélie.

Le Museum d'Histoire naturelle de Londres a exhumé une étude de référence de Levick qui décrit en détail les comportements sexuels de ces oiseaux, rapporte samedi le quotidien le Guardian. Homosexualité, actes pédophiles sur des poussins et même tentatives de copulation de manchots mâles avec des femelles décédées sont décrits par Levick dans un article intitulé "Les habitudes sexuelles des manchots d'Adélie". Les manchots mâles se rassemblent "en gangs de hooligans d'une demi-douzaine d'individus ou plus et traînent aux alentours des tertres en incommodant les occupants par leurs actes de dépravation répétés".

Les jeunes manchots manquent d'expérience

D'une moralité édouardienne rigide, Levick était tellement horrifié par ses propres découvertes qu'il les avaient d'abord rédigées en grec pour les rendre inaccessibles au lecteur moyen. Selon Douglas Russell, conservateur du Muséum d'histoire naturelle qui a redécouvert l'article de Levick, les moeurs sexuelles des oiseaux qui ont tant scandalisé le scientifique sont à imputer au climat de l'Antarctique. Les manchots n'ont que quelques semaines pour effectuer leur cycle de reproduction, qui démarre en octobre. "Les jeunes adultes n'ont tout simplement aucune expérience de la manière de se comporter", explique le conservateur. "D'où l'apparente dépravation de leur comportement".

Cette étude est présentée dans le cadre d'une exposition sur l'expédition Scott de 1910-13 en Antarctique. Le scientifique avait survécu, avec cinq compagnons, à l'expédition qui a tué le capitaine Robert Scott et quatre autres en janvier 1912, mais il avait été contraint de passer tout l'hiver antarctique dans une grotte glacée, en attendant l'arrivée du bateau Terra Nova, envoyé pour leur sauvetage, mais bloqué par les glaces.

 

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