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Pas de risque avéré de l'aspartame pour les femmes enceintes

Un rapport de l'Agence de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) préconise de nouvelles recherches sur le lien entre édulcorants intenses et naissances prématurées.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un bébé prématuré, le 13 janvier 2006, à l'hôpital de Hautepierre, à Strasbourg (Bas-Rhin). (FREDERICK FLORIN / AFP)

Rien ne prouve la dangerosité de l'aspartame pour les femmes enceintes. C'est ce qui ressort d'un rapport sur les édulcorants intenses, publié lundi 18 juin par l'Agence de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses). L'agence tempère ainsi une étude danoise de 2010, selon laquelle la consommation de boissons gazeuses édulcorées augmenterait les risques de naissance prématurée et qui avait poussé le Réseau environnement santé, qui regroupe scientifiques, gynécologues et pédiatres, à alerter le ministère de la Santé.

En étudiant le cas de 60 000 Danoises enceintes, le chercheur Thorhallur Halldorsson avait démontré, en 2010, que la consommation d'au moins une boisson gazeuse contenant un édulcorant augmentait en moyenne de 38% les risques de naissance avant terme : 27% pour une boisson par jour, 35% pour deux ou trois, 78% pour plus de quatre. Mais "de nouvelles recherches sont nécessaires", pour les experts de l'Anses, notamment sur le facteur "effet-dose". 

L'Agence souligne aussi "l'absence de bénéfice nutritionnel" de l'aspartame pour les femmes enceintes et rappelle qu'il est de toute façon conseillé de limiter la consommation des produits sucrés. L'Anses va à présent "évaluer pour la population générale et pour toutes les tranches d'âge, les bénéfices et les risques nutritionnels des édulcorants intenses afin d'émettre, le cas échéant, des recommandations". L'Autorité européenne de sécurité des aliments rendra ses propres conclusions dans le courant de l'année sur les risques spécifiques de l'aspartame.

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