Il grimpe sur l'ambassade des Etats-Unis pour remettre son CV à Obama
Hervé Couasnon, qui n'en est pas à son premier fait d'armes, a passé près de deux heures sur le toit de l'ambassade des Etats-Unis à Paris.
Le "poète-escaladeur" voulait remettre son CV à Barack Obama et "lui parler de la paix". La Maison Blanche étant un peu trop loin, Hervé Couasnon s'est attaqué à l'ascension de l'ambassade des Etats-Unis à Paris. Veste noire et cravate portées sur jean noir, cet homme grisonnant de 54 ans a passé près de deux heures sur le toit de l'ambassade.
Délogé vers 15h30 par les pompiers, qui avaient déployé une échelle, il est descendu sans résistance devant plusieurs dizaines de touristes et de badauds. Conducteur de bus à Périgueux (Dordogne), Hervé Couasnon a été conduit au SAIP (Service de l'accueil et de l'investigation de proximité) du 8e arrondissement pour y être entendu librement, selon une source policière.
Aussi anecdotique soit-elle, cette action a entraîné la mise en place d'un périmètre de sécurité autour de l'ambassade, un bâtiment ultra-protégé dans un des quartiers les plus sécurisés de Paris, notamment en raison de sa proximité avec l'Elysée.
A son palmarès, une centrale nucléaire et l'Elysée
Hervé Couasnon n'en est pas à son premier fait d'armes : il s'était déjà distingué en mai 2012 en réussissant à s'introduire dans l'enceinte de la centrale nucléaire de Civaux (Vienne). En avril 2011, pour faire parler de sa candidature à l'élection présidentielle annoncée un 1er avril, il avait escaladé la mairie de Limoges. Avant d'abandonner son projet en février 2012, faute de parrainages suffisants.
En août 2003, le "poète-escaladeur" avait déjà été interpellé sur des toits près de l'ambassade des Etats-Unis alors qu'il jetait des tracts. La même année, il avait été retrouvé le 5 octobre juché sur l'enseigne du palace niçois Le Negresco, puis le 10 novembre sur le rebord du beffroi de l'hôtel de ville de Rennes, lançant aux passants des poèmes de sa composition. Le 17 décembre de la même année, il s'était introduit sur le perron de l'Elysée pour demander à remettre personnellement au président Jacques Chirac le CD d'une chanson qu'il avait enregistrée.
L'année précédente, le 3 juillet, il avait approché le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin à la tribune de l'Assemblée nationale pour lui remettre une coupe sportive, avant d'être neutralisé par des huissiers. Il affirme aussi avoir "escaladé les murs de l'ambassade américaine à Paris en 1991, pendant la guerre du Golfe", et avoir grimpé sur une grue proche de l'ambassade d'Iran à Paris.
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