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Le FN demande à deux fidèles de Jean-Marie Le Pen de démissionner

Marine Le Pen a profité du défi lancé par Bruno Gollnisch et Marie-Christine Arnautu, qui se sont affichés dimanche avec son père Jean-Marie Le Pen, pour tenter de pousser les derniers fidèles du cofondateur du parti vers la sortie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch et Marie-Christine Arnautu, le 13 février 2010 à Paris. (FRED DUFOUR / AFP)

La sanction est tombée. Le bureau politique du Front national a adopté, lundi 2 mai, une motion demandant à Marie-Christine Arnautu et Bruno Gollnisch de quitter leurs fonctions au bureau exécutif et au bureau politique. Il leur est reproché d'avoir assisté, dimanche, au rassemblement de Jean-Marie Le Pen pour le 1er mai. La première, vice-présidente du parti, siège au bureau exécutif du FN et au bureau politique. Le second, eurodéputé, ne siège qu'au bureau politique.

Le bras droit de Marine Le Pen, Florian Philippot, avait prévenu que la présence éventuelle de cadres du FN au rassemblement dissident de Jean-Marie Le Pen aurait des conséquences. Lors de son discours, Jean-Marie Le Pen a notamment prédit la défaite de sa fille, Marine Le Pen, à la présidentielle 2017, "au deuxième tour et peut-être au premier""Il n'y a pour le Front national qu'une seule voix, celle de l'opposition au système", a-t-il martelé. 

Arnautu ne "démissionnera pas", Gollnisch va "réfléchir"

Marie-Christine Arnautu a répété qu'elle ne "démissionnerait pas". "Il va falloir qu'ils m'excluent", a-t-elle lancé, ajoutant : "Ça va être toute une procédure disciplinaire à la Jean-Marie Le Pen." "C'est un prétexte, parce que peut-être je prends des positions qui dérangent", a-t-elle dénoncé.

Bruno Gollnisch a pour sa part fustigé "une sommation avec le couteau sous la gorge". "Je crains qu'on soit reparti dans ce cycle qu'on a vu avec Jean-Marie Le Pen : tensions, confrontations, exclusions", a également déploré le député européen. Il a surtout indiqué qu'il allait "réfléchir" à la demande qui lui a été faite par le Bureau politique. "Je peux faire autre chose", a néanmoins menacé l'ancien rival de Marine Le Pen dans la course à la présidence du parti en 2011.

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