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Faible mobilisation pour les défilés syndicaux du 1er-Mai

Les syndicats ont appelé à manifester en ordre dispersé, vendredi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le défilé du 1er-Mai à Lyon (Rhône), le 1er mai 2015. (JEFF PACHOUD / AFP)

Pas de grand rassemblement unitaire cette année. Les syndicats ont célébré le 1er-Mai sans parvenir à dépasser leurs divisions. La CGT a conduit des cortèges anti-austérité aux rangs plus clairsemés qu'en 2014. De son côté, la CFDT a accueilli des jeunes pour un "festival" à Paris et FO a fait cavalier seul.

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Plusieurs dizaines de milliers de manifestants (110 000 selon la CGT, 74 000 selon la police) ont célébré le 1er mai. En 2014, la CGT avait recensé 210 000 manifestants à travers la France, et le ministère de l'Intérieur 99 000.

300 défilés

Le défilé parisien était aussi plus clairsemé que l'année dernière : entre 9 000 et 12 000 personnes, selon les sources, ont battu le pavé entre la République et la Nation à l'appel de quatre syndicats. Dans ce cortège où flottaient aussi beaucoup de drapeaux de partis ouvriers étrangers, manquaient Force ouvrière et la CFDT, pourtant conviées à renforcer ce front syndical.

Au total, quelque 300 défilés ont été recensés dans tout le pays. Bouquet de muguet dans une main et parapluie dans l'autre, 2.000 personnes se sont rassemblées à Lyon scandant les traditionnels "Travailleurs, travailleuses de tous les pays, unissons nous" mais lançant aussi des appels pour le retrait de la loi Macron, "la loi du fric, et des patrons". Bordeaux a vu défiler 2 000 personnes, Marseille 1 800, Nantes 1 500, Montpellier 1 200, Strasbourg plus de 1 000, un peu moins à Lille (600), selon des sources policières.

Une occasion ratée de "surmonter les divisions"

Ponctuellement, des militants FO se trouvaient dans les rangs des manifestants, mais au niveau national, le syndicat a boudé l'appel à l'unité lancé par CGT, FSU, Unsa et Solidaires. Contrairement à l'année dernière, où Force ouvrière avait rejoint la CGT pour la Fête des travailleurs afin de dénoncer la politique du gouvernement, la centrale de Jean-Claude Mailly a fait cette fois encore bande à part et ne sera donc pas dans le cortège parisien qui est parti à 15 heures place de la République pour rejoindre la place de la Nation.

De son côté, la CFDT entendait "déringardiser" le syndicalisme et par la même occasion le 1er-Mai, parce qu'il "faut arrêter de considérer qu'il y a des traditions immuables", comme l'a estimé son secrétaire général Laurent Berger. Pas de cortège, donc, mais un rassemblement festif destiné aux moins de 36 ans, qui a réuni 3 000 jeunes, selon lui.

Son traditionnel allié, l'Unsa, a défilé cette année avec la CGT pour cette journée "symbolique" qui aurait pu être l'occasion pour le syndicalisme français "de surmonter ses divisions (...), surtout à un moment où le Front national frappe à la porte du pouvoir", a regretté Luc Bérille, secrétaire général du Syndicat des enseignants.

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