: Vidéo Près de Reims, 2 tonnes d’ivoire détruites pour lutter contre le braconnage des éléphants
Des défenses entières, des bracelets, des colliers, des objets décoratifs… Ici, tout est en ivoire naturel. “Cela représente à peu près 200 éléphants morts” explique Mia Crnojevic, chargée de campagne pour IFAW (Fonds International pour la Protection des Animaux). Les objets présents ici ont été soit apportés par des particuliers soit saisis par les douanes, “principalement à Roissy Charles de Gaulle” précise Xavier Morvan, directeur régional de l'OFB (Office français de la biodiversité) pour le Grand-Est. Cette 1,8 tonne d’objets vont bientôt être détruits et réduits en poudre afin de passer “un message très clair : dire qu’il n’y a pas de valeur commerciale associée à cet ivoire parce que c’est la valeur commerciale qui stimule une demande” et c’est précisément cette demande “qui est responsable de la tuerie des éléphants” affirme Mia Crnojevic.
“Il y avait à peu près 1 million d'éléphants en 1975, il en reste actuellement un peu plus de 400 000”
Aujourd’hui, si la détention d’ivoire est autorisée en France, la mise en vente est interdite par la loi. Les équipes de l’OFB, la gendarmerie et les douanes sont donc également à la recherche d'objets en ivoire vendus sur internet. Avec ces interdictions dans plusieurs pays de mise en vente, on assiste à la “fermeture des marchés d’ivoire (...) en Chine, aux États-Unis, au sein de l'Union européenne aussi” se félicite Mia Crnojevic. Malgré ce ralentissement du commerce mondial, la chargée de campagne pour IFAW rappelle que chaque année, “des milliers d’éléphants (continuent de mourir du braconnage)” et ces dix dernières années, “1000 écogardes sont morts en protégeant ces espèces”. “Actuellement, c'est un éléphant qui est tué en Afrique toutes les demi-heures” ajoute Xavier Morvan, directeur régional de l'OFB (Office français de la biodiversité) pour le Grand-Est. Le combat est loin d’être terminé pour les défenseurs de l'environnement.
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