: Vidéo Faut-il garder des dauphins captifs pour la science ?
“Cette loi, c'était de la poudre aux yeux malheureusement, et les gens ont applaudi, ont pensé que c'était fini, mais ça n'est pas fini” se désole Muriel Arnal, fondatrice de l'association One Voice. Pour elle, les études scientifiques menées sur des animaux captifs pourraient tout à fait être réalisées en milieu naturel. De son côté, Martin Böye, directeur scientifique du parc Planète Sauvage, rappelle que les travaux de recherche y sont menées depuis au moins 2009, soit avant l’arrivée des dauphins. “Donc on ne fait pas de la recherche parce que la loi nous l’a demandé”.
“Marineland va fermer complètement, donc les dauphins vont partir dans des endroits absolument terribles, soit la Chine, soit Dubaï”
Au sein du parc Planète Sauvage, deux types d’études sont menées : sur la communication entre dauphins, et sur la manière dont ils perçoivent leur environnement. “Et tout ça avec l’idée de pouvoir appliquer ça sur le terrain, en mer, pour améliorer leurs conditions de vie” précise Martin Böye. “Les études qui sont menées ici vont être utiles pour donner des informations sur les dauphins captifs, et non sur les dauphins libres” rétorque Muriel Arnal, ajoutant que les conditions de vie ne sont pas les mêmes : les cétacés captifs “ne connaissent pas les courants, ni les marées, ni la vie marine sauvage”. Pour Martin Böye, le milieu captif permet d'étudier des éléments qu'il serait beaucoup plus compliqué d'étudier en mer, comme filmer une naissance, et donc “mieux comprendre de quoi ils ont besoin dans la nature”.
“Il y a deux endroits avec des dauphins en France: Marineland à Antibes, qui a aussi des orques, et Planète Sauvage. Marineland va fermer complètement, donc les dauphins vont partir dans des endroits absolument terribles. Il n'y a plus d'endroits en Europe, donc la destination, c'est soit la Chine, soit Dubaï. La Chine est sans loi de protection des animaux, Dubaï, on en parle pas… Là, les touristes peuvent rentrer dans l'eau avec eux et les forcer à des contacts directs” tient à rappeler Muriel Arnal. “Pourquoi ils partent à Dubai ? Parce qu'on force les parcs en France à fermer. Et là, on a mis les animaux en danger” répond Martin Böye. Pour Muriel Arnal, la solution consisterait à créer un “sanctuaire idéal”, qui regrouperait les meilleures conditions de vie pour les cétacés et un cadre nécessaire aux recherches scientifiques.
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