Pendu, étouffé, noyé… Ces morts violentes qui menacent les animaux de zoos
Marius la girafe, Anton l'ours polaire, Hermes le tigre : ces animaux captifs ont tous connu un destin tragique.
Non, les animaux des zoos ne meurent tous pas de vieillesse ou de maladie. Certains ont des destins plus sombres. Francetv info récapitule les dangers qui les menacent.
Etouffé
Manteau, sac, balle de tennis… Ces objets inoffensifs peuvent se révéler meurtriers si vous les laissez tomber dans un enclos. Récemment, Anton, un ours polaire âgé de 25 ans, est mort après avoir englouti un manteau. Alors qu'il était malade depuis quelques jours, ses soigneurs ont découvert qu’il régurgitait des morceaux de tissu. Malgré l’administration d’un puissant vomitif pour l'aider à évacuer l'intrus, Anton est décédé quelques heures plus tard, comme le raconte le Daily Mail (article en anglais).
La quantité de plastique et de textile retrouvée dans l’estomac de l’ours est impressionnante. Au zoo de Stuttgart (Allemagne), où le drame s’est déroulé, on prend le problème très au sérieux. Avant Anton l’ours polaire, c’est Egon l’hippopotame qui est mort après avoir avalé une balle de tennis, précédé par Charlie, un éléphant décédé après avoir ingéré un ours en peluche. Ces vingt dernières années, ce ne sont pas moins de 200 chaussures d’enfant, 50 tétines mais aussi des bonnets, des appareils photos ou encore des paires de lunettes qui ont été retrouvés dans le bassin des ours polaires, rappelle le quotidien britannique.
Mais il arrive aussi parfois que les animaux s’étouffent avec leur propre nourriture. En 2011, Hermes, un tigre du zoo de Rotterdam (Pays-Bas) s’est ainsi étranglé avec un morceau de viande trop gros pour lui. Une scène filmée par un visiteur.
Pendu
Si le danger vient généralement d’un objet introduit dans l’enclos, la menace peut parfois venir de l’enclos lui-même, voire du zoo. Celui de Surabaya, sur l’île de Java (Indonésie), est surnommé le "zoo de la mort" en raison des nombreux décès survenus dans son enceinte ces derniers mois. Depuis un an, 43 animaux sont morts dans ce parc zoologique, le plus grand d’Indonésie. En début d’année, c’est un lionceau qui s’est accidentellement pendu dans sa cage. "Sa tête s'est retrouvée coincée dans des câbles dont les gardiens se servent pour ouvrir et fermer la cage", a expliqué le porte-parole du zoo, assurant que sa mort n'était pas due à une négligence de la part de l'établissement, comme le raconte Le Figaro.
La mort par pendaison est fréquente dans les zoos peu scrupuleux comme à Gizeh (Egypte) où un girafon âgé de 3 ans a également été retrouvé étranglé par un câble dans son enclos, en décembre dernier. Une mort qualifiée de "suicide" par la presse locale, comme le raconte The Independant (article en anglais), mais qui révèle une fois encore les nombreux dysfonctionnements de ce zoo, que des militants pour les droits des animaux tentent de faire fermer.
Noyé
Il était la mascotte du zoo de Berlin (Allemagne) et l'ours polaire le plus célèbre au monde. La mort brutale de Knut, en 2011, a ému la planète entière. Il faut dire que sa vie a tout d’un remake des Misérables, comme le détaillait 20 Minutes. Abandonné par sa mère à sa naissance, Knut avait, en quatre ans, fait face au décès de son frère puis de son soigneur dont il était extrêmement proche. A l’image de certaines stars de la pop, il avait encaissé le stress de sa surmédiatisation en devenant obèse et déprimé. Il est finalement mort noyé, victime d’une encéphalite, comme l'a révélé son autopsie. Souhaitons à son cousin lointain du zoo de Toronto (Canada) de connaître un autre destin.
Exécuté
Récemment, c’est le destin de Marius qui a ému le monde entier. Ce girafon en excellente santé, âgé de 18 mois, a été euthanasié au zoo de Copenhague (Danemark) avant d’être autopsié, dépecé et servi aux fauves du zoo. Une exécution justifiée en raison du patrimoine génétique du girafon. Comme l’explique Slate.fr, le Danemark se préoccupe plus de la conservation et du bien-être des espèces que de la longévité des animaux (à la différence des pays anglo-saxons). Dans le cas de Marius, il s’agissait d’éliminer un animal au patrimoine génétique jugé "pauvre". Une explication qui n’a pas convaincu l’opinion publique, bouleversée que l’on tue un animal sain. Un cas de figure qui pourrait bientôt se reproduire. Une autre girafe, prénommée Marius, pourrait subir le même sort, toujours au Danemark.
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