Trafic : comment les zoos se protègent ?
Après le braconnage inédit d’un rhinocéros dans le parc animalier de Thoiry (Yvelines), les zoos français vont devoir renforcer leurs dispositifs de sécurité pour faire face à des équipes de trafiquants déterminés.
Les cornes de rhinocéros valent de l’or, même plus. Tous les zoos de France ont renforcé leur sécurité depuis le braconnage dont a été victime le rhinocéros du zoo de Thoiry (Yvelines) mardi 7 mars. Dans le zoo d’Amneville, en Moselle, cela commence par mettre les animaux à l’abri toutes les nuits. À l’intérieur, des caméras sont braquées sur les boxes des animaux. Le parc va bientôt en installer de nouvelles et renforcer ses rondes de sécurité.
51 000 euros le kilo de corne de rhinocéros
À Thoiry, les enquêteurs ont passé les enclos au peigne fin. Les gendarmes pensent qu’il s’agit d’un travail de professionnel. Jacky Bonnemains, spécialiste de la protection des animaux, explique : "D’abord, ils ont dû procéder à des repérages, en venant comme des visiteurs. Ils ont dû transmettre une photo de la corne aux commanditaires. Puis ils ont dû venir avec des pieds de biche et des cisailles pour rentrer par effraction". Ce trafic est juteux. Alors qu’un kilo d’or vaut 38 000 euros et un kilo d’ivoire 1 000 euros, le kilo de corne de rhinocéros se négocie 51 000 euros.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.