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Des manchots d'Antarctique touchés par une forme inédite de grippe aviaire

Ce virus ne ressemble à aucun autre virus référencé dans le monde, selon une étude.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des manchots royaux en Géorgie du Sud, dans le sud de l'océan Atlantique, en janvier 2014. (SYLVAIN CORDIER / BIOSPHOTO / AFP)

Une forme inconnue de la grippe aviaire a été détectée chez des manchots Adélie en Antarctique, mais le virus ne semble pas rendre ces cousins du pingouin malades, révèle une étude publiée mardi 6 mai dans la revue de la Société américaine de microbiologie (en anglais).

Cette découverte "soulève de nombreuses questions", souligne Aeron Hurt, chercheur au sein d'un centre d'études sur la grippe de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), basé à Melbourne (Australie). Les résultats prouvent que "les virus de la grippe aviaire peuvent voyager jusqu'en Antarctique et se maintenir au sein de la population de manchots", note-t-il.

Une grippe qui ne ressemble "à aucun autre virus"

Aeron Hurt et ses collègues ont collecté des échantillons sur 300 manchots dans la baie de l'Amirauté et dans un autre lieu appelé Rada Covadonga, en janvier et février 2013. Ils ont retrouvé le virus de la grippe aviaire dans huit échantillons, soit 3% des oiseaux, qui ne semblaient toutefois pas être malades. Tous les échantillons étaient des virus de type H11N2, très proches les uns des autres.

Mais lorsque les chercheurs ont comparé la séquence du génome de quatre des huit échantillons avec une base de données publiques contenant des virus humains et animaux, ils se sont aperçus que ce virus ne "ressemblait à aucun autre virus référencé dans le monde", poursuit Aeron Hurt. "Tous les gènes étaient très distincts des virus de la grippe aviaire présents sur d'autres continents, que ce soit dans l'hémisphère sud ou l'hémisphère nord."

Le virus de la grippe aviaire le plus connu, le H5N1, essentiellement présent parmi les volailles d'élevage et les oiseaux sauvages, est très dangereux pour l'homme avec un taux de mortalité de 60% (360 morts depuis son apparition en 2003). Il se transmet en revanche difficilement entre êtres humains.

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