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Vidéo de L214 sur l'élevage de canards : l'exploitation mise en cause s'est mise en conformité avec la loi fin novembre

L'un des responsables du lycée agricole du domaine de la Peyrouse à Coulounieix-Chamiers (Dordogne), mis en cause, répond à l'association L214 et évoque une "forme de diffamation".

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Périgord
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le bac à canetons femelles. (ASSOCIATION L214)

L'exploitation mise en cause par l'association L214 dans une nouvelle vidéo, qui montre notamment les conditions d'abattage des canetons femelles, reconnaît mercredi 11 décembre sur France Bleu Périgord ne pas avoir utilisé la méthode règlementaire, jugée "pas très glorieuse". François Héraut, le directeur de l'atelier technique du lycée agricole du domaine de la Peyrouse à Coulounieix-Chamiers (Dordogne), affirme cependant qu'il s'est mis en conformité avec la loi après une mise en demeure des services vétérinaires du département à la fin du mois de novembre.

"On a été verbalisés par les services vétérinaires, qui ont constaté que nous n'avions pas la méthode réglementaire, ils nous ont sommés de la mettre en place dans un délai très court, ce que nous avons fait", explique à France Bleu François Héraut.

Les services vétérinaires sont repassés chez nous le 26 novembre en début d'après-midi et ont validé l'équipement que nous avons acquis et l'installation que nous avons faite, ils ont validé la procédure d'euthanasie des canetons.

François Héraut

à franceinfo

"Jusqu'à présent, nous n'avions pas utilisé la méthode règlementaire parce que nous ne la jugions pas très glorieuse, il s'agit de broyage des cannetons femelles, mais qui a l'avantage de provoquer la mort instantanée des animaux, ce qui est demandé par la réglementation", confie François Héraut, alors que les images filmées par L214 montre que les cannetons femelles sont jetés vivants dans des poubelles et y meurent de faim ou d'asphyxie.

"Stupéfaction"

Le directeur de l'atelier technique parle tout de même d'une "forme de diffamation", contre laquelle il a appelé les élèves du lycée à "faire bloc". "Cela ne se passe pas comme ça chez nous", affirme François Héraut, en confiant sa "stupéfaction", notamment d'être "rattrapé par un regard extérieur qui met en évidence un certain nombre de petites ou de grosses problématiques".

Le directeur met aussi en cause les méthodes de L214 : "Soit il y a une faille dans nos procédures de travail, c'est-à-dire qu'il y a eu quelque chose qui a mal fonctionné, soit les opérateurs malicieux de L214 ont provoqué un petit peu les choses pour aggraver une situation qu'ils jugeaient condamnable au départ." Il se dit stupéfait de "la capacité qu'a eu l'association L214 à venir s'infiltrer dans nos locaux en posant visiblement des caméras, dans les plafonds, à certains endroits précis et à filmer différents lieux à différents moments".

Alors que l'association de défense des animaux demande enfin le retrait de la médaille d'or obtenu par le lycée au Concours général agricole 2019, "a priori, nous n'avons pas très peur", commente le directeur, mais "si le ministère de l'Agriculture accepte de retirer la médaille, (...) nous l'accepterons, par contre nous défendrons notre statut de centre de formation".

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