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L'ours blanc Olaf mort au zoo d'Amnéville a bien terminé chez un équarrisseur

Les autorités ont retrouvé la trace de l'ours Olaf que le zoo d'Amnéville avait dans un premier temps tenté de faire disparaître dans une déchetterie. Sa carcasse a fini chez un équarrisseur.

Article rédigé par Joanna Yakin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
L'Ours blanc Olaf, le 24 avril 2011 au Zoo d'Amnéville. (PELAEZ JULIO / MAXPPP)

D'abord transportée dans une déchetterie, alors que c'est interdit, la carcasse de l'ours blanc Olaf, mort le 27 juillet 2018, a ensuite bien terminé chez un équarrisseur, indique mardi 10 décembre France Bleu Lorraine Nord. 

De la déchetterie, à l'équarrissage

Le zoo d'Amnéville avait, dans un premier temps, tenté de faire disparaître le cadavre dans une déchetterie, celle d'Aboncourt. Ce site de retraitement des déchets prend en charge les restes des restaurants, mais pas les cadavres d'animaux. La communauté de communes de l'Arc Mosellan, propriétaire de l'ISDND (Installation de stockage des déchets non dangereux) à Aboncourt et la direction qui gère la déchetterie avaient signalé aux autorités avoir "refusé un cadavre d'ours le 27 juillet 2018". La carcasse avait donc été rapportée au parc animalier.

Un salarié avait également indiqué à France Bleu Lorraine Nord qu'ils avaient "tronçonné Olaf", une pratique qui n'est pas condamnable pénalement. Tous les animaux morts doivent en effet finir chez l'équarrisseur. "L'équarrissage consiste à collecter, à dépecer les animaux et à en extraire la peau, les os, les graisses et d'autres issues d'abattage", détaille un rapport sénatorial de 2006. Des organismes comme la Direction départementale de la protection des populations et d'autres services d'Etat doivent procéder à des contrôles. 

La radio France Bleu Lorraine Nord qui a révélé cette affaire indique que les autorités publiques ont finalement retrouvé la trace de cette figure du zoo de Moselle chez un équarrisseur via des documents administratifs archivés. 

Un zoo dans la tourmente

Depuis quatre jours, une pétition en ligne demandant la fermeture du zoo et dénonçant "l'horreur pour les animaux" a recueilli depuis son lancement plus de 31 000 signatures.

Le zoo d'Amnéville est déjà pointé du doigt pour des pratiques douteuses. Une dizaine de salariés et ex-salariés dénoncent notamment le fichage de salariés, des vidanges dans la nature, des salariés non déclarés et des animaux enterrés sur place.

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