L'association L214 dénonce les conditions d'élevage de poules au sol
Une vidéo de l'association de défense des animaux, tournée dans des élevages des Côtes-d'Armor et de Vendée, montre des poules entassées sur des étagères, sans accès à l'extérieur ni lumière naturelle.
L'association de défense des animaux L214 a dénoncé, mercredi 21 avril, les conditions d'élevage de poules au sol, aux œufs classés "codes 2", alors que ce système, en plein essor, est présenté comme une alternative satisfaisante aux cages. Une vidéo tournée dans des élevages des Côtes-d'Armor et de Vendée, dont l'un compte 30 000 volailles, montre des poules entassées sur des étagères, sans accès à l'extérieur ni lumière naturelle. Apparaissent aussi des poules déplumées, agonisantes ou mortes, dont les entrailles sont picorées par leurs congénères.
Selon L214, l'élevage au sol cumule "toutes les caractéristiques de l'élevage intensif" : "bâtiments fermés de plusieurs dizaines de mètres de long, remplis de structures métalliques de plusieurs étages, sans paille ni litière, stress et maladies provoquant du 'picage' entre poules et du cannibalisme, oiseaux malades ou blessés, laissés sans soin, cadavres laissés au milieu des poules".
La production a doublé en cinq ans selon L214
L'association explique dans un communiqué que ce mode d'élevage "a doublé sa production en cinq ans suite à l'abandon des œufs de poules en cage par les supermarchés", mais que les conditions d'élevage afférentes restent "quasiment inconnues du grand public". De son côté, l'interprofession de l'œuf (CNPO) avance que l'élevage en cage (œufs classés "code 3") a chuté depuis 2017 au profit de systèmes "alternatifs" qui représentent plus de 50% de la production, dont l'élevage au sol (12%).
L214 souligne que beaucoup d'acteurs ont préféré se tourner vers des élevages en bâtiment plutôt que vers du plein air. L'association dénonce aussi la confusion générée par les termes "élevage au sol" chez le consommateur, pointant un décalage fort "entre l'imagerie pastorale des emballages et la réalité". Interrogé par l'AFP, le président de l'interprofession Philippe Juven fait quant à lui valoir que la filière travaille depuis 2016 sur des alternatives aux cages.
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