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Béluga dans la Seine : malgré les piqûres de "substances dynamisantes", l'animal affaibli ne mange toujours pas

La malnutrition du cétacé daterait de "plusieurs semaines, voire plusieurs mois", précise l'ONG Sea Shepherd.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le béluga égaré dans la Seine, dans l'écluse de Notre-Dame-de-la-Garenne (Eure), le 6 août 2022. (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

Il y a "peu d'espoir" que cette histoire se finisse bien, reconnaît l'ONG Sea Shepherd. Cinq jours après avoir été découvert dans la Seine, loin des eaux froides auxquelles il est habitué, le béluga de quatre mètres est toujours affaibli, dimanche 7 août. L'option de l'euthanasie est toutefois écartée pour l'instant. "Il réagit à des stimuli, il n'est pas amorphe et moribond", a précisé Lamya Essemlali, responsable de l'ONG Sea Shepherd.

Des vétérinaires s'en sont approchés samedi dans le but d'administrer au cétacé "des substances dynamisantes pour ouvrir son appétit", a confirmé la sous-préfète d'Évreux lors d'un point presse dimanche, Isabelle Dorliat-Pouzet. "Ces injections l'ont un peu fatigué dans un premier temps", avant d'observer un regain d'énergie. Mais "il ne mange toujours pas", a alerté la sous-préfète. 

Une maladie suspectée

Coincé depuis vendredi dans l'écluse de Notre-Dame-de-la-Garenne (Eure), à 70 kilomètres au nord-ouest de Paris, l'animal avait jusqu'alors refusé les harengs, truites et calamars qui lui avaient été proposés. La sous-nutrition de l'animal n'est pas récente, selon les scientifiques relayés par la sous-préfère d'Evreux. "Son manque d'appétit est sûrement un symptôme d'autre chose, une origine qu'on ne connaît pas, une maladie. Il est sous-alimenté et ça date de plusieurs semaines, voire plusieurs mois. En mer, il ne mangeait plus", a abondé Sea Sheperd. 

La solution la plus probable envisagée dimanche serait de l'extraire de l'eau, puis de "le transporter sur un lieu de soin pour pouvoir ensuite être remis à la mer", a dit Isabelle Dorliat-Pouzet. Autre possibilité pour la Préfecture, "lui laisser finir sa vie tranquillement comme quelqu'un de très malade qui n'a plus beaucoup d'espérance de vie".

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