Vidéo “Info ou Intox” : Que sait-on de la frappe meurtrière sur un camp pour déplacés à Rafah ?

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Durée de la vidéo : 4 min
Une frappe israélienne a fait dans la nuit de dimanche à lundi au moins 45 morts dans un camp de déplacés à Rafah.
Que sait-on de la frappe meurtrière sur un camp pour déplacés à Rafah ? Une frappe israélienne a fait dans la nuit de dimanche à lundi au moins 45 morts dans un camp de déplacés à Rafah. (France 24)
Article rédigé par Maya YATAGHENE
France Télévisions
Après la frappe meurtrière sur un camp pour déplacés à Rafah, les autorités palestiniennes accusent Israël d'avoir commis un "massacre". L’Etat hébreu explique avoir visé un “complexe du Hamas”, tandis que le Croissant Rouge palestinien affirme que le centre était placé dans une zone classée comme “humanitaire sûre” par l'armée israélienne elle-même. Des informations inexactes au jour de la frappe, mais qui révèlent la très complexe classification imposée par les forces israéliennes.

L'armée israélienne a déclaré avoir visé dans la nuit de dimanche à lundi “un complexe du Hamas” à l'aide je cite de "munitions précises". Une cible légitime selon eux, puisqu'il s'agissait d'abattre deux hauts responsables du Hamas.

Sauf que la frappe a fait plusieurs dizaines de morts et des centaines de blessés selon les autorités palestiniennes. Elle a en effet touché le camp pour déplacés "Kuwaiti Peace Camp" dans le nord-ouest de la ville de Rafah, non loin des dépôts de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).

Selon le Croissant Rouge palestinien, les victimes sont en grande majorité civiles, dans une zone déclarée par l'armée israélienne elle-même comme "zone humanitaire". Des informations démenties par l'Etat hébreu, à raison.

Le camp de déplacés ne faisait pas partie de la dernière version de cette considérée comme "humanitaires" par les autorités israéliennes. Mais cette classification, basée sur une division de la bande de Gaza en une multitude de districts, montre la complexité de ce système. Depuis octobre dernier, pas moins de cinq zones différentes ont été communiquées par Israël. Une situation dénoncée par les porte-paroles d'ONG comme Médecins du Monde.

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