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Désintox. Russie : non, des comédiennes n'ont pas interprété de fausses mères de soldats russes, morts en Ukraine

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Article rédigé par Désintox - Arte
France Télévisions
Suite à la réception par Vladimir Poutine, vendredi 25 novembre, de 17 mères de soldats russes, de nombreux observateurs du conflit ukrainien ont accusé certaines participantes d’être des actrices.

Suite à la réception par Vladimir Poutine, vendredi 25 novembre, de 17 mères de soldats russes, de nombreux observateurs du conflit ukrainien ont accusé certaines participantes d’être des actrices. Pourtant, si certaines d'entre elles entretiennent une proximité avec le pouvoir, rien n’indique la présence de comédiennes.

En effet, leurs profils sur les réseaux sociaux, les informations administratives en ligne, ou encore les articles de presse, corroborent les informations diffusées par le Kremlin, qui a publié la liste et le profil des participantes.

La confusion vient du fait qu’une partie de ces femmes n’étaient pas que de « simples » mères de soldats, mais des proches du Kremlin. Comme l'a recensé le canal Telegram Можем объяснить (Mozhem Obyasnit), repris par le site Meduza, on retrouve, entre autres : une politique membre de Russie Unie (le parti au pouvoir), la cheffe de l’antenne moscovite d’un mouvement politique créé par Poutine, ou une ancienne conseillère politique investie dans la collecte d’aides pour les soldats. On relève également une employée d’une colonie pénitentiaire, ou la directrice d’une organisation caritative.

Plusieurs d’entre elles, par ailleurs, ont perdu leurs fils en Ukraine. Parmi elles, la représentante de la région autonome juive de Russie, dont on retrouve la publication Telegram qui annonçait la mort de son fils en août, ou une inspectrice des impôts, dont la mort du fils en mars a été annoncée par des c anaux Telegram russes et ukrainiens.

Quant à Nina Pshenichkina, elle est accusée d’avoir dit que son fils était mort en 2022, alors que ce dernier a été tué en 2019. Mais lors de son intervention, à aucun moment elle ne mentionne l’année où a été tué son fils.

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