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Désintox. Non, le nutriscore n'en veut pas à la gastronomie italienne.

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Article rédigé par Désintox - Arte
France Télévisions
Le gouvernement italien goûte très peu le nutri-score, l’étiquetage, qui note sur la qualité nutritionnelle d’un produit avec un code couleur et une lettre de A à E. Recommandé par les autorités françaises, il rencontre de fortes résistances au niveau européen...

Une intox à la sauce méditerranéenne.
 
Le gouvernement italien goûte très peu le nutri-score, l’étiquetage, qui note sur la qualité nutritionnelle d’un produit avec un code couleur et une lettre de A à E. Recommandé par les autorités françaises, il rencontre de fortes résistances au niveau européen, notamment chez les grands groupes de l’agroalimentaire.

Mais aussi chez certains responsables politiques, comme en Italie donc. La dernière critique est venue du ministre de l’agriculture italien, du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia, Francesco Lollobrigida. Dans un tweet, il reproche au nutri-score de favoriser les produits transformés, comme les sodas ou les pizzas industrielles, en les notant A. Au détriment des bons produits italiens, comme les spaghetti ou l’huile d’olive, qui seraient notés E.
 
Pourquoi c’est faux ?

Tous les exemples ou presque du ministre sont erronés.
Le meilleur exemple ? Les spaghettis. Tous les paquets examinés par Desintox disposent en fait d’un nutri-score A, à l’exact opposé de ce qu’avance Lollobrigida. Idem pour l’huile d’olive : depuis plusieurs années, elle est notée C, et non E. Et elle devrait même passer en nutri-score B cette année, à la faveur d’une révision du système, tandis que l’huile de tournesol resterait dans la catégorie orange (et non verte comme le prétend Lollobrigida).
Pour le média indépendant Il Fatto Alimentare, le ministre italien ne fait que reprendre le discours et les intox des lobbies opposés au nutri-score. Qui prétendent que le système pénaliserait les mets régionaux au profit des produits industriels. Les études menées par les associations de consommateurs montrent pourtant l’inverse.

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