Virginie Vilar a travaillé durant de nombreuses années sur l'enquête révélant les accusations d'agressions sexuelles concernant l'ancien ministre de l'Écologie, Nicolas Hulot. "C'était un long processus pour ces femmes. J'ai rencontré les premières femmes, il y a quatre ans. Au début elle voulait bien m'en parler devant un café ou chez elles. Puis elles ont accepté que je filme le témoignage sans le diffuser. Finalement, elles ont décidé de parler à visage découvert. On a voulu travailler au rythme qu'elles souhaitaient. Pour beaucoup, c'était un long processus de prise de conscience", explique Virginie Vilar, journaliste pour le magazine de France 2 "Envoyé Spécial" "Au bout d'un certain temps, il n'y a plus de preuves" "J'ai eu des affaires comme cela. Pour la prescription, il faut savoir, que quand on est mineurs, on a trente ans après sa majorité pour porter plainte. Jusqu'à 48 ans, une femme peut porter plainte. Quand on est majeurs, on a 20 ans pour porter plainte. Mais le problème pour la justice, c'est qu'au bout d'un certain temps, il n'y a plus de preuves possibles. On ne peut plus condamner que par faisceau d'indices", analyse Evelyne Sire-Marin, magistrate honoraire.