: Vidéo 13h15. Marseille : un piège empêche Michel Pezet de succéder à Gaston Defferre
Michel Pezet aurait dû, en toute logique, succéder à Gaston Defferre à la mairie de Marseille en 1986. Il explique aujourd’hui avoir appris il y a quatre ou cinq ans comment on lui a menti alors au Parti socialiste sur la possibilité d’un accord avec les radicaux de gauche… Extrait de "13h15 le dimanche" du 5 juin.
"Son socialisme était un socialisme de valeurs, un socialisme presque… naturel", déclare Lionel Jospin, premier secrétaire du Parti socialiste, lors des obsèques de Gaston Defferre à Marseille le 12 mai 1986. Majoritaire à la mairie que le défunt a dirigée de 1953 à sa mort, la gauche doit désormais désigner le nouveau maire…
Michel Pezet, président du conseil régional de PACA de mai 1981 à mars 1986, est alors le successeur tout désigné de l’ancien ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation (1981-1984) des gouvernements Mauroy I, II et III, sous la présidence de François Mitterrand… mais un piège lui est tendu…
"Mais, imbécile, ni je vérifie l’information, ni je téléphone"
"Le groupe socialiste se réunit à la mairie et il y a des radicaux de gauche dans ce groupe qui ont toujours été avec nous, explique aujourd’hui l’ancien député des Bouches-du-Rhône. En face, on me dit que les radicaux n’ont pas à venir avec le groupe socialiste. J’appelle Jospin, premier secrétaire du Parti socialiste, pour l’interroger."
"On me dit après que non, les radicaux ne peuvent pas siéger au groupe socialiste. Je rentre alors dans une colère noire ! Mais, imbécile, ni je vérifie l’information, ni je téléphone. J’accepte. Et ce n’était pas vrai. Je l’ai appris il y a quatre ou cinq ans, par la même personne qui m’a donné ce message et qui a menti de A à Z", affirme Michel Pezet, qui voit la mairie de Marseille revenir à Robert Vigouroux, un élu socialiste... chirurgien de Gaston Defferre.
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