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Sécurité routière : "L'application du zéro alcool est sans doute un peu compliquée", admet un député LREM

Médecin et député, Olivier Véran réagit aux propos du ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, qui s'est déclaré favorable à la tolérance zéro en matière d'alcool au volant.

Article rédigé par franceinfo
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Olivier Véran, député LREM de la première circonscription de l’Isère. (JEAN-PIERRE CLATOT / AFP)

"Je pense que lorsqu'on conduit, on ne doit pas boire". Invité dimanche 17 dimanche du Grand Jury RTL-Le Figaro-TF1/LCI, le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, s'est déclaré favorable à l'hypothèse d'abaisser le seuil autorisé d'alcoolémie au volant à zéro gramme. "L'application du zéro alcool est sans doute un peu compliquée", a réagi lundi Olivier Véran, député LREM de la première circonscription de l’Isère, sur franceinfo. Une mesure qui selon lui n'est pas "dans les cartons", autrement dit pas dans les projets du gouvernement.

Trouver un moyen pour les gens sachent qu'ils sont à 0 g avant de prendre le volant

"Si vous voulez tomber à 0 g alors que vous étiez à la limite de 0,5 g, ça veut dire qu'il faut compter au moins cinq heures. Si vous prenez votre voiture vers la fin d'après-midi alors qu'au déjeuner vous avez bu un verre de vin, vous pouvez être encore un tout petit peu limite", estime le député. "Il faut regarder comment les gens peuvent être au courant qu'ils sont à zéro. Peut-être en développant les éthylotests dans les véhicules, propose Olivier Véran. J'ai besoin d'avoir une étude d'impact pour savoir comment les choses se sont appliquées dans les pays qui l'ont déjà fait."

Le zéro alcool n'est "pas dans les cartons"

D'après le député, ce n'est pas le caractère impopulaire d'une telle mesure qui le rend circonspect sur le zéro alcool au volant. "Je suis médecin ! Dans deux heures, je serai à l'hôpital en blouse blanche. J'ai beaucoup d'idées quand on parle de risques sanitaires liés à l'abus d'alcool ou à l'abus de tabac. Il y a beaucoup de choses que je ne peux pas faire passer comme législateur parce qu'il n'y a pas de chemin politique pour le faire. Mais je ne pense pas qu'elle soit dans les cartons."

D'après les chiffres de la sécurité routière, l’abus d'alcool est responsable d’un tiers des accidents mortels.

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