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Fin des retraits de points pour les petits excès de vitesse : la Ligue contre la violence routière craint "davantage de morts et de blessés sur nos routes"

Invité mercredi de franceinfo, Pierre Lagache, vice-président de la Ligue contre la violence routière, voit dans la fin du retrait de points pour les petits excès de vitesse, dès 2024, une "reculade" qui, selon lui, "va créer les conditions d'un relâchement des comportements".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un gendarme lors d'un conrôle de sécurité routière avec un fourgon (image d'illustration). (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS)

"C'est une décision qui s'inscrit dans le droit fil de la politique d'insécurité routière qui a été développée ces différentes années", a dénoncé mercredi 19 avril sur franceinfo Pierre Lagache, vice-président de la Ligue contre la violence routière, après l'annonce de la fin des retraits de points, dès le 1er janvier 2024, pour les excès de vitesse inférieurs à 5 km/h.

"On a observé un certain nombre de reculs successifs", rappelle Pierre Lagache, citant "le retour à 90 km/h dans certains départements, le refus du contrôle technique des deux roues motorisés, la mise à l'arrêt des radars urbains". La sécurité routière est devenue "un objet d'instrumentalisation politique", estime le vice-président de la Ligue contre la violence routière. Il y voit "un cadeau" fait par le ministre de l'Intérieur "qui va créer les conditions d'un relâchement des comportements" et provoquer "davantage de morts et de blessés sur nos routes".

Pierre Lagache dénonce une "instrumentalisation de la sécurité routière"

La Ligue contre la violence routière affirme que, "quand on a mis en place les radars automatiques en 2002, les vitesses observées ont baissé avant la mise en place des radars". Selon lui, Gérald Darmanin "envoie un signal qui est que notre politique de sécurité routière est à l'arrêt, qu'il n'y a rien à craindre", avec un message : "Vous pouvez relâcher votre comportement"".

Pierre Lagache rappelle qu'il y a actuellement un "contexte social tendu". Et pour le gouvernement, "une des façons de gérer cette situation, c'est de lâcher prise sur un certain nombre de mesures de sécurité routière". "Les reculades ont commencé avec le mouvement des 'gilets jaunes' et ça continue", ajoute le représentant de la Ligue contre la violence routière. "Cette instrumentalisation de la sécurité routière est vraiment interrogeant sur le fonctionnement de nos institutions et un peu révoltante."

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