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Leonarda : Valls salue le "geste de générosité" de Hollande

Dans un entretien au "JDD", le ministre de l'Intérieur réagit à la proposition d'offrir à cette collégienne de rentrer en France, mais sans sa famille, annoncée samedi par le chef de l'Etat.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, le 18 octobre 2013 à Les Abymes (Guadeloupe). (MIGUEL MEDINA / AFP)

"Le geste du président est un geste de générosité pour Leonarda mais la famille ne reviendra pas..." Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, salue la décision annoncée par François Hollande d'offrir à cette collégienne âgée de 15 ans de rentrer en France, mais sans sa famille, dans un entretien au JDD du dimanche 20 octobre. Il précise toutefois que la famille Dibrani, expulsée au Kosovo, ne sera pas de retour en France.

"C'est un geste fort du chef de l'Etat. Il a rappelé la force de la loi mais aussi sa volonté de préserver l'école des conflits de la société", estime le ministre de l'Intérieur. "Compte tenu de sa prise en charge maladroite près d'un lieu scolaire, il a proposé à Leonarda, et à elle seule, de poursuivre sa scolarité en France", précise Manuel Valls. "Il revient à ses parents de bien réfléchir à cette proposition. Il y va de son avenir. S'ils acceptent, un visa spécifique lui sera remis, elle pourra poursuivre sa scolarité et son accueil sera organisé."

"Les critiques ne m'atteignent pas"

La proposition de François Hollande a été repoussée par la collégienne et immédiatement critiquée, y compris par le premier secrétaire du PS. "Tous les enfants de la famille de Leonarda [doivent pouvoir] finir leurs études en France accompagnés de leur mère", a déclaré Harlem Désir. De son côté, le Parti de Gauche a jugé d'une "cruauté abjecte" le fait de sommer une collégienne de choisir entre vivre en famille ou poursuivre ses études en France.

"La politique que je mets en œuvre est celle du Président", souligne Manuel Valls dans Le Journal du dimanche. "Les étrangers même en famille, même avec des enfants scolarisés, dès lors qu'ils n'ont plus droit au séjour, doivent quitter le territoire. Il n'y a pas deux politiques possibles. Celle que nous menons, respectueuse des droits, est une politique de gauche", martèle-t-il.

"Les critiques ne m'atteignent pas", affirme-t-il encore, "et je ne me sens pas du tout isolé. J'ai le soutien de parlementaires, de maires, de sympathisants de gauche et de nos compatriotes". "Je ne répondrai pas aux attaques stériles", ajoute-t-il. "Quand elles viennent de notre propre camp, je le déplore, car cela nous affaiblit collectivement". "Rien ne me détournera de mon cap", conclut-il.

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