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Vidéo "Je ne peux pas fermer les yeux et passer à autre chose" : une victime du père Preynat témoigne

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Durée de la vidéo : 4 min
Sorti le 20 février, le film "Grâce à Dieu" de François Ozon retrace la naissance de l'association La Parole Libérée qui réunit les victimes présumées du Père Preynat. François Devaux, fondateur du collectif, témoigne.
VIDEO. "Je ne peux pas fermer les yeux et passer à autre chose" : une victime du Père Preynat témoigne Sorti le 20 février, le film "Grâce à Dieu" de François Ozon retrace la naissance de l'association La Parole Libérée qui réunit les victimes présumées du Père Preynat. François Devaux, fondateur du collectif, témoigne. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Sorti le 20 février, le film "Grâce à Dieu" de François Ozon retrace la naissance de l'association La Parole Libérée qui réunit les victimes présumées du prêtre Bernard Preynat. François Devaux, fondateur du collectif, témoigne. 

"L'Église ne cherchera plus jamais à étouffer ou à sous-estimer aucun cas", a soutenu le pape François le 21 décembre 2018. C'est une première dans l'histoire de l'Église catholique, le souverain pontife a officiellement exclu l'ancien cardinal américain Theodore McCarrick. Le haut dignitaire est accusé d'abus sexuels perpétrés il y a plus de 50 ans sur au moins un adolescent.  

En France, c'est le prêtre Bernard Preynat qui a épouvanté par ses exactions. Ce membre du clergé est accusé d’avoir commis des abus sexuels pédophiles sur les jeunes d'une bande scoute qu’il a lui-même fondée dans les années 1970. Il a été mis en examen qu'en 2016 alors qu'" il a toujours informé sa hiérarchie de ses déviances sexuelles", soutient François Devaux, président de La parole Libérée. Cette association réunit des victimes présumées du père Preynat et a déjà recueilli 85 témoignages à son sujet. Ses membres dénoncent fermement l'inaction de l'Église pendant toutes ces années, une inertie qui a mis en danger de nombreux jeunes. "Ce qui m’intéresse, c’est que demain, des gamins ne vivent pas ce que nous, on a vécu", précise François Devaux.

"Je n'ai jamais nié les faits"

À un père d'une victime, le père Preynat écrivait en 1991 : "Je n'ai jamais nié les faits qui mes sont reprochés. Ils sont pour moi aussi au blessure dans mon cœur de prêtre." En janvier 2019, le cardinal Barbarin et cinq autres prévenus sont jugés pour non-assistance à personnes mineures en péril et non-dénonciation. Quant au procès du père Preynat, il pourrait se dérouler fin 2019. 

"À ceux qui abusent des mineurs, je voudrais dire : 'convertissez-vous et remettez-vous à la justice humaine'", clamait le pape devant la Curie romaine. 

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