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Vidéo L’école musulmane d’Échirolles visée par Jean-Michel Blanquer veut porter plainte

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Une école musulmane en question
Une école musulmane en question Une école musulmane en question (C. Aubert-Egret / D. Semet / France Télévisions)
Article rédigé par franceinfo - Stéphane Hilarion
France Télévisions

Les responsables de l'école musulmane Philippe-Grenier d'Echirolles en Isère, ont annoncé vouloir porter plainte pour diffamation à l’encontre du ministre de l'Education nationale qui avait qualifié l’établissement d’être d’inspiration salafiste. Mardi 30 Avril, Jean-Michel Blanquer a réitéré ses propos et affiche sa volonté d’aller vite pour scolariser les élèves dans d’autres écoles.

Le 11 avril dernier sur France Inter, le ministre de l’Éducation déclarait : "Je viens de prendre la décision, sur les bases juridiques et concrètes que j'avais, de fermer une école d'inspiration salafiste dans l'académie de Grenoble". Des propos qui lui valent une menace de plainte en diffamation auprès de la Cour de Justice de la République de la part de la direction de l’école Philippe-Grenier d’Échirolles près de Grenoble. Des propos que Jean-Michel Blanquer a réitérés le 30 avril sur Twitter.

Niveau insuffisant  

Le 12 février, l’école Philippe Grenier était condamnée par la justice à fermer pour qualité insuffisante de l’enseignement, mais ni les enfants, ni les professeurs n’ont déserté l’établissement qui continue à fonctionner normalement. Le jugement n’ayant pas été assorti de l’exécution provisoire, l’école va achever l’année scolaire en attendant le procès en appel le 1er juillet prochain et rappelle par la voix de son avocat que seuls les juges peuvent prendre une telle décision.  

Le ministre a annoncé qu'il prenait la décision de fermer l'école. Mais le ministre, comme tout le monde en France, est soumis à l’état de droit et il n’a pas l’autorité pour fermer une école. Comme le ministre de l’Intérieur n'aurait l’autorité de décréter l’arrestation d’une personne.

Maître Mickaël Bendavid, avocat de de l'école Philippe Grenier

Les parents sous pression

Le ministère de l'Education a rappelé que les familles avaient été mises en demeure par l'académie de Grenoble, après le jugement du 12 février et malgré l’appel, de scolariser leurs enfants dans un autre établissement. Selon l’académie chaque enfant aurait une place assurée dans les écoles publiques de la ville.

Malgré cela, l’injonction ne semble pas spécialement suivie, même si quelques familles auraient pris contact selon les services du rectorat. En attendant l’école Philippe Grenier a lancé il y a quelques jours une pétition en ligne qui a recueilli près d’un millier de signatures.

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