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Vidéo "Le village de Bamboula" : une ancienne danseuse dans le Safari Parc raconte

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En 1994 près de Nantes, 25 hommes, femmes et enfants sont amenés de Côte d'Ivoire pour vivre et se représenter au sein d'un zoo. Edith Lago était danseuse au Safari Parc. Elle témoigne dans le documentaire "Le village de Bamboula".
VIDEO. "Le village de Bamboula" : une ancienne danseuse dans le Safari Parc raconte En 1994 près de Nantes, 25 hommes, femmes et enfants sont amenés de Côte d'Ivoire pour vivre et se représenter au sein d'un zoo. Edith Lago était danseuse au Safari Parc. Elle témoigne dans le documentaire "Le village de Bamboula". (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

En 1994 près de Nantes, 25 hommes, femmes et enfants sont amenés de Côte d'Ivoire pour vivre et se représenter au sein d'un zoo. Edith Lago était danseuse au Safari Parc. Elle témoigne dans le documentaire "Le village de Bamboula".

"Il fallait toujours danser seins nus. On était habitués, on n'habitait pas en ville, on habitait là où les animaux habitaient." En 1994, à Port-Saint-Père, à 20 kilomètres de Nantes, un "village ivoirien" est installé dans un parc animalier : le "Safari africain". Le village est surnommé "village Bamboula" en référence au biscuit St Michel du même nom, sponsor du parc. Cette histoire est racontée dans le documentaire "Le village de Bamboula" de Yoann de Montgrand et François Tchernia, diffusé sur France 2. Edith Lago était danseuse dans ce parc alors qu'elle avait près de 14 ans. "Il y a une danse qu'on appelle N'Goron, qu'on danse seins nus et comme j'avais une belle poitrine et que je dansais bien, c'est comme ça qu'on m’a prise pour venir danser", raconte-t-elle.

Des associations indignées

C'est le chef de la troupe qui signait le contrat et gérait l'emploi du temps des danseurs. Mais très vite, les associations antiracistes et les militants syndicaux réagissent et forment un collectif. Le collectif d'associations finira par obtenir une augmentation des salaires, une restitution des passeports et la scolarisation des enfants.

Quelques mois après le début du "village ivoirien", le groupe est congédié. Le 1er juillet 1997, la justice reconnaît officiellement l'atteinte à la dignité humaine. Le Safari africain et Dany Laurent sont condamnés à verser un franc symbolique au collectif.

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