Cet article date de plus de deux ans.

Orpea : "La direction de l'entreprise est venue se défausser de ses responsabilités", réagit un membre de la Commission des affaires sociales

Le nouveau PDG d'Orpea, Philippe Charrier, ainsi que le directeur général France, Jean-Christophe Romersi, étaient auditionnés devant la Commission des Affaires sociale de l'Assemblée nationale, mercredi 2 février.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Le nouveau PDG d'Orpea, Philippe Charrier, assiste à une audition devant la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale à Paris, le 2 février 2022. (ALAIN JOCARD / AFP)

"La direction de l'entreprise est venue se défausser de ses responsabilités", a estimé mercredi 2 février sur franceinfo Pierre Dharréville, député PCF de la 13e circonscription des Bouches-du-Rhône, membre de la Commission des affaires sociales, après l'audition du PDG du groupe Orpea à l'Assemblée nationale qui nie l'existence d'un "système" pour "rationner" les prestations.

>> Soupçons de maltraitance chez Orpea : on vous résume en neuf actes la polémique après les révélations du livre Les Fossoyeurs

"Elle a expliqué que c'était finalement la faute à quelques erreurs, la faute des salariés de l'entreprise, raconte le député. C'est inentendable, il y a un système derrière et c'est ce que la direction essaie de cacher."

"Il y a une volonté de faire du profit au maximum sur la prise en charge de nos anciens et l'hébergement de nos anciens dans les Ehpad. Le personnel en est victime."

Pierre Dharréville, député PCF de la 13e circonscription des Bouches-du-Rhône

à franceinfo

Le PDG aurait dû "prendre acte qu'il y avait un certain nombre de problèmes et qu'ils allaient se donner les moyens de les traiter, a déclaré Pierre Dharréville. Je ne suis pas surpris de ce qu'on a découvert. Dès 2017 j'interrogeais le gouvernement sur des dysfonctionnements dans ces établissements. Mais le système est fait comme ça. Ils sont chargés d'aller chercher des dividendes."

Orpea a subi "93 contrôles en 2016 et 10 en 2021. On voit bien qu'il faut que l'Etat soit au rendez-vous de ses responsabilités. Il y a des choses à regarder de plus près." Une commission d'enquête avec "des pouvoirs poussées" devrait être mise en place, a estimé Pierre Dharréville.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.