Un manifestant pro-palestinien en costume devient une œuvre d'art malgré lui
La photo d'un homme d'âge moyen en costume, le visage découvert, en train de prendre de l'élan pour lancer un projectile, inspire les internautes.
Le cliché d'origine, pris par le photoreporter Laurent Troudé, est paru lundi 21 juillet dans Libération. Il illustre le reportage réalisé par le quotidien au cœur de la manifestation pro-palestinienne de samedi 19 juillet, au cours de laquelle des heurts avec les forces de l'ordre ont éclaté aux abords du métro Barbès-Rochechouart, dans le 18e arrondissement de Paris. Devant l'objectif : un homme d'âge moyen, en costume, le visage découvert, est en train de prendre de l'élan pour lancer un projectile.
This man is the most French protester ever MT @GuardianJessica In Paris violence has erupted http://t.co/YSpRQFW2nC pic.twitter.com/UlJG3iZb8r
— Alex McClintock (@axmcc) July 21, 2014
Loin des images habituelles, montrant casseurs vêtus de noir ou autres jeunes gens le visage masqué, la photo a fait réagir les internautes dès sa publication : parce qu'elle illustre le cliché selon lequel il serait très "français" de sortir sur son 31, même pour se frotter aux forces de l'ordre ? C'est ce qu'insinue sur le ton de la blague un journaliste australien, ouvrant la voix à une myriade de détournements.
Les détournements "french touch"
Pour les internautes anglo-saxons du site communautaire Reddit, cette photographie donne l'opportunité de taquiner la carte postale française : mime, baguette et béret sur la tête.
Les versions "pop"
Pour d'autres, elle donne l'occasion de rejouer d'autres batailles célèbres, tirées des Pokemon, du film 300 ou, plus classique, de Star Wars.
Le clin d'œil à Banksy
The Flower thrower, "le lanceur de fleur", est l'une des œuvres les plus célèbres du mystérieux street-artist britannique Banksy. La position de l'homme photographié par Laurent Troudé, sur le point de lancer un projectile, rappelle évidemment celle du personnage appliqué au pochoir sur un mur de Jérusalem, en 2003.
Et enfin les "mèmes"
D'autres préfèrent "l'art pour l'art" au message engagé d'un Banksy. C'est le cas de cet internaute qui dit "ne pas trop savoir ce [qu'il fait] de [sa] vie", après avoir passé quelques minutes de son temps à synchroniser la couleur de la chemise de l'homme photographié avec celle du feu tricolore en arrière plan. Ou de celui-ci, qui décide d'inscrire son œuvre dans un célèbre "mème" (des thèmes détournés régulièrement) : le mythe selon lequel les vieux téléphones Nokia sont indestructibles.
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