Cet article date de plus de sept ans.

La campagne de l'Unicef en faveur de l'allaitement jugée culpabilisante

A l'occasion de la semaine mondiale de l'allaitement maternel, l'agence de l'ONU fait la promotion du lait maternel. Mais sa campagne est jugée culpabilisante. 

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Visuel de la campagne de l'Unicef en faveur de l'allaitement lancée le 1er août 2016. (UNICEF)

"L'allaitement stimule un enfant, son QI, ses performances scolaires et son revenu à l'âge adulte." Avec cette affirmation, l'Unicef fait campagne en faveur du lait maternel, dans le cadre de la semaine mondiale de l'allaitement maternel, du 1er au 7 août, organisée l'Organisation mondiale de la santé. Une campagne, notamment diffusée sur Twitter, qui ne passe pas.

De nombreux internautes rappellent le droit des femmes à disposer de leur corps et à choisir librement la façon de nourrir leur bébé. Le message de l'Unicef, jugé culpabilisant et sexiste envers les femmes, est perçu comme une injonction. 

"Le plus important, c'est la liberté de choisir"

"Le lait maternel est le premier vaccin d'un bébé, la première et la meilleure protection qu'il a contre les maladies", explique l'Unicef dans sa campagne. Contactée par le Huffington Post, l'organisation rappelle l'existence de nombreuses études prouvant les bienfaits de l'allaitement maternel. "Chaque année, 77 millions de nouveau-nés ne sont pas mis au sein dans la première heure de leur vie et 800 000 vies pourraient être sauvées, estime un porte-parole de l'Unicef. Notre position est avant tout de promouvoir l'allaitement dans les pays en crise, mais aussi dans des pays développés." Il ajoute que "le plus important, c'est la liberté de choisir."

En 2012, le professeur Patrick Tounian, pédiatre nutritionniste à l'hôpital Trousseau, à Paris, expliquait au Figaro que la "réussite d'un allaitement dépend avant tout de l'envie de la femme". "La culpabiliser est délétère et conduira seulement à ce que l'expérience se passe mal."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.