Cet article date de plus de douze ans.

Qui a posté la vidéo envoyée à Al Jazeera ?

Selon l'Agence France Presse, le tueur au scooter ne serait pas l'expéditeur du montage vidéo envoyé au bureau parisien de la chaîne qatarie. Cela prouverait l'existence d'une tierce personne impliquée dans l'affaire. Mais selon les sources de France Info, cette affirmation est contestable.
Article rédigé par Erik Kervellec
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

La lettre reçue par nos confrères d'Al Jazeera donne plusieurs indications, en particulier la date d'enregistrement du colis : le 21 mars, selon le cachet de la Poste. Le cachet indique aussi que le courrier a transité par le centre de tri postal de Castelnau-d'Estrétefonds. Or ce centre traite le courrier de toute l'agglomération toulousaine, impossible donc de savoir, avec le seul cachet de la Poste, d'où provient précisément l'enveloppe.

La seule chose certaine, c'est donc la date : le 21 mars, le jour où Mohamed Merah est retranché chez lui, cerné par le Raid. Si la lettre a été postée ce jour-là, ça ne peut pas être par le tueur lui-même. Il faut un complice. Mais ce fameux mercredi, le frère de l'assassin, l'épouse de ce dernier, et la mère des frères Merah sont déjà en garde-à-vue. Si quelqu'un a joué les facteurs, ça ne peut pas être eux.

Mohamed Merah a très bien pu poster la lettre lui-même

Sauf que l'hypothèse du troisième homme ne résiste pas à l'examen d'une autre possibilité : Mohamed Merah a pu poster le courrier lui-même, la veille de l'intervention du Raid. Le colis serait alors resté tout simplement toute la nuit dans une boîte aux lettres.

Ce scénario suppose que le tueur ait pu échapper un instant à la surveillance policière déjà mise en place le mardi. Mais c'est tout à fait envisageable, nous confient les enquêteurs, car la police avait déployé un dispositif très discret pour éviter d'alerter le tueur. Un dispositif qui lui laissait une certaine marge de manoeuvre.

D'ailleurs, de nombreux habitants du quartier des Izards, où a grandi Mohamed Merah, affirment qu'ils l'ont aperçu ce fameux mardi 20 mars.

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