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Polémique autour d'un "mur des cons" chez des magistrats

Les condamnations fusent à droite après la publication d'images d'un "mur des cons" dans les locaux du syndicat de la magistrature, classé à gauche. Plusieurs personnalités y figurent, comme Brice Hortefeux, Nadine Morano ou Jacques Attali. Le président de l'UMP réclame l'ouverture d'une enquête. Demande rejetée par Christiane Taubira.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Atlantico Moderation Autre)

"C'est indigne, c'est une scandale absolu. Nous sommes
tous scandalisés d'apprendre que nous étions sur un mur sur lequel
apparaissaient nos photos avec des insultes de la part d'un grand syndicat de
la magistrature
", martèle mercredi Jean-François Copé sur France Info après avoir
vu les images publiées mardi sur le site Internet Atlantico.

Sur cette vidéo
tournée dans le local du Syndicat de la magistrature, on voit notamment une
multitude de photos sur un mur baptisé "Mur des cons". Y figure notamment les anciens ministres Brice Hortefeux,
"l'homme de Vichy ", Michèle Alliot-Marie, Luc Chatel ou encore Nadine
Morano. Plusieurs autres personnalités classées plutôt à droite apparaissent comme
le journaliste du Figaro Yves Thréard, le magistrat Philippe Courroye, rebaptisé "Fossoyeur du 92 ", Alain Minc
ou encore Jacques Attali. 

Menace de plaintes et demande d'enquête 

Deux autres personnalités présentes sur le tableau, Patrice
Ribeiro, du syndicat de police Synergie-Officiers, et le journaliste Robert
Ménard, ont annoncé leur intention de porter plainte "pour injure "
face à ce "tableau de chasse ".

 A droite, on dénonce une "liste noire " qui
"peut faire craindre la mise en place d'une justice politique ". Le
président de l'UMP demande à Christiane Taubira, la ministre de la Justice, de "diligenter
une enquête. Le gouvernement ne peut pas rester silencieux
", précise
Jean-François Copé. 

> Réponse de Christiane Taubira lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale : L'action du Syndicat de la magistrature est "malheureuse " et "les personnes du mur des cons sont fondées à porter plainte. Je ne donnerai pas d'instruction ". A la question du député UMP Luc Chatel qui lui demandait si elle saisirait le Conseil supérieur de la magistrature, la garde des Sceaux n'a pas répondu, ajoutant simplement que "le ministère public peut prendre l'initiative d'une action publique ".

"Un travail de décridibilisation", d'après le SM

 De son côté, la secrétaire nationale du syndicat admet
l'existence de ce "mur des cons" mais explique qu'il s'agit
"d'un mur de notre local syndical privé ". Sophie Combes voit dans
cette polémique "un travail de décrédibilisation ".

Elle précise que ce mur a été installé "à une époque où les magistrats étaient très critiqués ". D'après le syndicat, les personalités épinglées ne le sont pas en raison de leur orientation politique mais de leurs propos "parfois démagogiques ".

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