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Ouvriers fauchés par un train : la justice enquête sur des défaillances humaines

Une information judiciaire va être ouverte, selon "20 Minutes", pour faire la lumière sur les causes de cet accident qui s'est produit sur une voie privée d'essai louée par Alstom dans la Meuse. 

Article rédigé par franceinfo
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Des gendarmes enquêtent aux abords de la voie ferrée privée où trois employés d'Alstom sont morts fauchés par un train, le 1er décembre 2011 à Willeroncourt (Meuse). (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

Que s'est-il vraiment passé jeudi 1er décembre à  Willeroncourt, dans la Meuse ? Un juge d'instruction va être chargé de faire la lumière sur l'accident qui a causé la mort de trois ouvriers d'Alstom, fauchés par un train sur une voie privée de chemin de fer. Une information judiciaire va ainsi être ouverte dans les prochains jours, annonce mardi 6 décembre Yves Badorc, le procureur de la République de Bar-le-Duc, à 20 Minutes.

Selon le quotidien gratuit, les enquêteurs penchent pour une série de défaillances humaines. Louée par Alstom à Réseau ferré de France (RFF), la voie d’essai devait servir à la présentation d’un nouveau train express régional auprès de cadres de la SNCF. Le groupe de construction ferroviaire avait programmé cette démonstration à 10h30. Mais, selon 20 Minutes, le technicien en charge des essais aurait décidé d'en faire un premier avant l’heure prévue.

Analyse en interne

Un essai a priori sans risques dans la mesure où l’équipe d’ouvriers travaillant sur les voies n’aurait dû intervenir sur le secteur qu’à partir de 14h30. "Mais le chef des ouvriers savait que le train ne circulerait pas avant 10h30, affirme un cadre d’Alstom au quotidien. Il a donc décidé d’envoyer ses hommes sur le secteur pour prendre de l’avance sur son boulot."  

Une information ni confirmée ni infirmée par Yves Badorc. Alstom indique de son côté à 20 Minutes qu'une "analyse est aussi en cours en interne" et qu'il n'y a "pas d'informations supplémentaires à ce stade".

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